L’association Promotelec a publié le baromètre 2025 de l’Observatoire national de la sécurité électrique. Bilan : les chiffres stagnent en matière de sécurité avec encore 80 % des installations de plus de 15 ans qui présentent une anomalie électrique.
Publié le 10 juin 2025 par Estelle Guiton
Une rénovation qui tarde
Les années se suivent et se ressemblent en matière de sécurité électrique des logements. Ainsi, le baromètre 2025 publié par l’association Promotelec concernant les installations de plus de 15 ans semble être une copie de celui de l’année passée. L’étude de 400 000 diagnostics électriques obligatoires pour vendre ou louer un logement de plus de 15 ans montre des défauts dans 82,6 % des cas. Une situation loin d’être positive avec la sollicitation croissante des installations.
En effet, la stagnation des défauts sur les réseaux intervient alors que les équipements se multiplient, en lien avec l’essor des appareils, que ce soit les pompes à chaleur, les panneaux photovoltaïques ou les bornes de recharge des véhicules électriques, entre autres. Les risques sont réels, de la surchauffe aux courts-circuits, jusqu’à l’incendie.
Plusieurs défauts constatés
Plusieurs défauts sont apparus sur les différents contrôles. Le premier est une mise à la terre défectueuse. Ce problème est à l’origine de 64 % des anomalies. Viennent ensuite des équipements vétustes ou inadaptés, les risques de contact direct avec des éléments sous tension, les défauts de protection contre les surintensités et le non-respect des zones de sécurité électrique dans les salles de bains.
Les conséquences peuvent être sérieuses, pour les personnes comme pour les biens. En 2022, 34 personnes ont perdu la vie par électrocution accidentelle. La même année, 153 100 sinistres de source électrique ont été signalés aux compagnies d’assurances, en lien avec des défauts sur l’installation. Cela peut aller jusqu’à l’incendie avec la destruction du bien immobilier.
Aucune région épargnée par la vétusté des installations électriques
Ce constat n’épargne aucune région en France. Selon la carte établie, le « bon » élève est la Nouvelle-Aquitaine, mais sans avoir matière à s’enthousiasmer : le taux d’anomalies constatées dans le baromètre de l’Observatoire national de la sécurité électrique est tout de même de 78,2 %. Le plus mauvais élève est la Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec un taux de 86,4 %.
Autant dire que l’information autour du contrôle des installations électriques reste encore à mener. Cela permettrait pourtant une mise en sécurité des bâtis et des personnes et garantirait pour chaque immeuble et logement leur capacité à accueillir les nouveaux usages. Cela est d’autant plus important alors que le tout électrique devrait devenir la règle dans les prochaines années, au fur et à mesure de l’abandon du gaz pour des installations de chauffage et de production d’eau chaude plus vertueux.