CCTP Chauffage : exemple et définition

Le CCTP Chauffage concerne les éléments comme les systèmes de chauffage central, le chauffage électrique, la plomberie de chauffage, la ventilation, la pompe à chaleur air/eau et le plancher chauffant. L’élément central de ce CCTP lot est le chauffage, qui se décline en plusieurs systèmes et équipements selon les besoins et les contraintes du projet.

Que trouve-t-on dans le CCTP Chauffage ?

La particularité d’un CCTP Chauffage réside dans le fait qu’il couvre non seulement le chauffage, mais aussi souvent d’autres aspects tels que la plomberie, la ventilation et le sanitaire. Ces systèmes sont généralement interconnectés et leur installation doit être cohérente. Par exemple, la ventilation mécanique contrôlée (VMC), essentielle pour assurer la qualité de l’air dans une maison, peut avoir une influence sur le système de chauffage. De même, un CCTP Chauffage peut intégrer des systèmes comme la climatisation, la climatisation réversible, la VMC double flux ou encore la climatisation gainable.

Comment est structuré un CCTP Chauffage ?

La structure d’un CCTP Chauffage suit généralement un plan détaillé qui commence par une introduction, puis une description des travaux à réaliser, suivie d’une liste précise des équipements à installer (comme un ballon d’eau chaude) et des matériaux à utiliser, avant de terminer par des dispositions techniques et réglementaires.

Pour qui est rédigé le CCTP Chauffage ?

Le CCTP Chauffage est rédigé par le maître d’œuvre du projet, généralement un architecte ou un bureau d’études techniques. Il est utilisé par plusieurs parties prenantes du projet :

• le maître d’ouvrage (le client), qui peut le consulter pour comprendre la nature des travaux à réaliser ;
• l’entrepreneur, qui s’en sert comme référence pour la réalisation des travaux ;
• les différents intervenants techniques, qui l’utilisent pour coordonner leurs interventions.

Le CCTP Chauffage garantit que tous les aspects techniques liés au chauffage, à la plomberie, à la ventilation et au sanitaire d’un projet de construction ou de rénovation sont correctement définis et coordonnés.

Découvrez quelques descriptifs à inclure dans vos CCTP Chauffage

1.1.5 Installations de chauffage central

1.1.5.1 Références documentaires spécifiques

Les ouvrages du présent lot sont conformes notamment aux normes suivantes pour les parties qui les concernent :

• NF EN 806-2:2005 Spécifications techniques relatives aux installations d’eau destinée à la consommation humaine à l’intérieur des bâtiments – Partie 2 : Conception ;
• NF EN 12828/IN1:2014 Systèmes de chauffage dans les bâtiments – Conception des systèmes de chauffage à eau ;
• NF EN 60730-2-9:2013 Dispositifs de commande électrique automatiques à usage domestique et analogue – Partie 2-9 : Règles particulières pour les dispositifs de commande thermosensibles ;
• NF DTU 65.11 P1-1:2007 Travaux de bâtiment – Dispositifs de sécurité des installations de chauffage central concernant le bâtiment – Partie 1-1 : Cahier des clauses techniques ;
• NF DTU 65.11 P1-2:2007 Travaux de bâtiment – Dispositifs de sécurité des installations de chauffage central concernant le bâtiment – Partie 1-2 : Critères généraux de choix des matériaux.

1.1.5.2 Matériaux

Le choix des matériaux est fait conformément aux exigences de la norme NF DTU 65.11:2007 Travaux de bâtiment – Dispositifs de sécurité des installations de chauffage central concernant le bâtiment – Partie 1-2 : Critères généraux de choix des matériaux.

1.1.5.3 Généralités propres à l’ouvrage

1.1.5.3.1 Sécurité et expansion

La limitation de la température ou de la pression est faite conformément aux prescriptions du NF EN 12828/IN1:2014 Systèmes de chauffage dans les bâtiments – Conception des systèmes de chauffage à eau.

1.1.5.3.2 Dispositifs d’alarme

Les dispositifs d’alarme sont au moins constitués du strict minimum exigible et doivent être exécutés conformément aux spécifications du DTU déjà cité.

1.1.5.4 Conception et dimensionnement de l’installation

La note de calcul permettant de concevoir et de dimensionner l’installation et prendra en compte notamment les éléments des paragraphes suivants.

1.1.5.4.1 Pression en un point d’une installation à vapeur

Pour une installation à vapeur, la pression en un point de l’installation est fonction :

• des pertes de pression dues à la circulation de la vapeur ;
• de la pression au départ des générateurs.

1.1.5.4.2 Pression en un point d’une installation à eau chaude

Pour une installation à eau chaude, la pression en un point de l’installation est fonction :

• de la pression due :
  • soit à la différence de température entre le point considéré et le point le plus chaud, s’il s’agit d’une installation fonctionnant par thermosiphon,
  • soit à la ou aux pompes de circulation, s’il s’agit d’une installation par eau chaude pulsée ;
• de la pression due au dispositif de mise en pression ;
• de l’augmentation ou de la diminution de pression due à la dénivellation existant entre le point considéré et le point où s’exerce le dispositif de mise en pression ;
• des pertes de pression dues à la circulation de l’eau.

1.1.5.4.3 Pression maximale d’utilisation

La pression maximale d’utilisation prévue par le constructeur doit toujours être supérieure à la valeur maximale en tout point d’une installation que peut atteindre la pression en ce point.

1.1.5.4.4 Pression minimale d’utilisation

Il est recommandé d’équiper les installations de chauffage d’un dispositif de contrôle et de maintien de la pression destiné à garantir la pression de service minimale du système.

1.1.5.4.5 Pression d’épreuve

Une pression d’épreuve au moins égale à 1,5 fois la pression maximale doit être exécutée sur tous les éléments constitutifs de l’installation. En tout état de cause, pour les installations à eau chaude, cette pression d’épreuve ne doit pas être inférieure à 6 bar. Cette pression est mise en œuvre notamment pour les essais de l’installation.

1.1.5.5 Appareillages divers

Tous les appareils assurant la sécurité doivent être indéréglables. Ils doivent aussi être plombés en position et en réglage.

1.1.5.5.1 Dispositifs de sécurité

1.1.5.5.1.1 Installations à vapeur basse pression

Les dispositifs de sécurité qui doivent équiper les générateurs de vapeur dont la pression effective maximale en service ne dépasse pas 0,5 bar sont exécutés conformément aux prescriptions du DTU déjà citées.

1.1.5.5.1.2 Dispositions générales

Chaque générateur doit, au moins, comporter :

• un dispositif de sécurité conforme aux spécifications normatives ;
• un manomètre en liaison directe avec la chambre de vapeur et gradué de 0 à plus 1 bar ;
• un robinet de mise à l’air libre ;
• un niveau de visée direct, isolable et purgeable, qui doit être protégé contre les chocs mécaniques et les effets thermiques. Ce niveau comporte une marque indélébile « niveau minimal d’eau ». La baisse du niveau d’eau au-dessous de ce niveau minimal doit entraîner l’arrêt du brûleur et actionner un dispositif d’alarme acoustique.

1.1.5.5.1.3 Dispositifs de sécurité

Le dispositif de sécurité peut être :

• soit une soupape de sûreté ;
• soit un dispositif de sûreté hydraulique ;
• soit un dispositif équivalent autorisé par les normes.

1.1.5.5.1.4 Dispositif de sûreté hydraulique

Ce dispositif est à colonne d’eau, où la pression représente la pression maximale de service exprimée en bar, pression ne pouvant dépasser 0,5 bar et conforme aux prescriptions du DTU concerné. Le mode d’assemblage des tuyauteries pour la réalisation du dispositif doit être identique à celui spécifié par l’entrepreneur pour l’ensemble de l’installation.

1.1.5.5.1.5 Soupapes de sûreté

Les soupapes de sûreté doivent être mises en œuvre directement à la partie supérieure du générateur. Une soupape de sûreté placée sur cette tuyauterie, en amont de l’organe d’isolement, est considérée comme « placée directement à la partie supérieure du générateur » si la tuyauterie de départ du générateur vers l’installation est raccordée à la partie supérieure de ce générateur.

1.1.5.5.2 Fixation des éléments

Tous les éléments de chauffe devant être fixés, y compris les radiateurs, sont fixés durablement à la paroi. Les fixations sont dimensionnées et posées pour pouvoir résister durablement aux efforts qu’elles subissent, conformément à la nature de l’élément et de la paroi support. Les vis, tirefonds et chevilles correspondent aux prescriptions du DTU concerné et, a minima, à la notice technique du fabricant.

1.1.5.6 Installations de chauffage à eau chaude basse température en communication avec l’atmosphère

Les dispositions matérielles de sécurité doivent être prévues sur les installations de chauffage à eau chaude en communication avec l’atmosphère et conçues de telle façon que la température de l’eau ne dépasse pas 105 °C. Ces dispositions s’appliquent également aux installations prévues et calculées pour fonctionner avec des solutions aqueuses contenant du produit antigel. La fourniture et la mise en œuvre des dispositifs de sécurité appartiennent à l’entrepreneur. Ils sont conformes aux normes applicables à l’installation et aux exigences des DPM.

1.1.5.6.1 Dispositions générales

Les systèmes de chauffage doivent être équipés de dispositifs de sécurité contre les dépassements dus à la température maximale de service et la pression maximale de service.
Les dispositifs de sécurité doivent être dimensionnés et conçus selon :

• la puissance nominale du système de production de chaleur ;
• le type de système de chauffage ;
• le type d’énergie utilisée ;
• le mode d’alimentation en énergie du système de chauffage (automatique ou manuelle).

1.1.5.6.2 Vase d’expansion

Il est nécessaire de relier tout générateur d’une installation de type ouvert à un vase d’expansion à l’air libre installé au plus haut niveau de l’installation de chauffage, correspondant aux prescriptions normatives et à la note de calcul.
Les vases d’expansion à l’air libre doivent être dimensionnés de manière à pouvoir absorber les variations de volume d’eau dues à l’échauffement et au refroidissement du fluide caloporteur de chauffage. La capacité utile du vase d’expansion doit être au moins égale au volume correspondant à la dilatation de l’eau contenue dans l’installation entre 0 °C et 105 °C.
Pour des raisons d’ordre pratique, il est recommandé de donner à la capacité utile du vase d’expansion un volume supérieur au minimum imposé. Les vases d’expansion ouverts doivent comporter à leur partie supérieure un orifice les mettant en communication avec l’atmosphère.

1.1.5.6.3 Protection contre le gel

Le vase d’expansion, ses accessoires et le tube d’expansion doivent être protégés contre le gel.

1.1.5.6.4 Vannes trois voies

L’isolement de chaque générateur par une vanne trois voies est possible selon les conditions prescrites par le DTU déjà cité.

1.1.5.6.5 Instrumentation de surveillance des conditions de service

Les prescriptions d’instrumentation (thermomètre et manomètre) ne s’appliquent pas aux installations de type ouvert sauf spécifications contraires dans les instructions d’installation des fabricants de générateurs.

1.1.5.6.6 Contrôle de niveau

Les installations de chauffage doivent être équipées de dispositifs capables de remplir l’installation et d’ajuster le niveau d’eau conformément aux prescriptions de la norme NF EN 806-2:2005 Spécifications techniques relatives aux installations d’eau destinée à la consommation humaine à l’intérieur des bâtiments – Partie 2 : Conception.

1.1.5.6.7 Limitation de la température

Pour faciliter la limitation de la température au départ de chaque générateur à une valeur, au plus égale à 150 °C, l’installation doit comporter au moins un des deux dispositifs ci-après :

• un raccordement du vase d’expansion sur les circuits de chauffage conforme au principe prescrit par le DTU concerné ;
• une protection par thermostat limiteur conforme aux dispositions spécifiées par le DTU concerné.

Dans les deux cas, la température limite est fonction de l’usage de l’eau et du type d’installation. La réglementation sanitaire applicable peut prévoir une valeur de température limite selon le cas d’usage, notamment pour limiter la prolifération des bactéries dans les circuits de chauffe.

[…]

1.1.5.7.1 Dispositions générales

Les installations de chauffage à eau chaude fermées doivent être réalisées conformément aux spécifications du DTU concerné.

1.1.5.7.2 Sécurité des dispositifs d’expansion

1.1.5.7.2.1 Soupapes de sécurité

Le débit d’évacuation des plus petites soupapes doit être au moins égal à 40 % du débit total en cas d’utilisation de plusieurs soupapes de sécurité.
Les soupapes de sécurité doivent :

• être conformes aux recommandations du DTU concerné ;
• s’ouvrir à une pression ne dépassant pas la pression maximale d’utilisation du système et pouvoir empêcher tout dépassement de cette pression supérieur à 10 % ;
• être installées de façon que la perte de charge de la tuyauterie de raccordement au circuit ne dépasse pas 3 %, et celle de la tuyauterie d’échappement 10 %, de la pression de réglage de la soupape de sécurité.

Les soupapes de sécurité doivent être dimensionnées pour répondre à la pression totale développée dans le système ou une partie du système.

1.1.5.7.2.2 Limiteur de pression

Le limiteur de pression doit être réglé de manière à réagir avant les soupapes de sécurité.
Il doit couper automatiquement le chauffage ou l’alimentation en combustible et assurer un verrouillage interdisant toute remise en marche automatique, notamment dans les cas suivants :

• la pression maximale de service de l’installation de chauffage dépasse la pression limite donnée ;
• interruption de l’alimentation électrique des auxiliaires.

1.1.5.7.2.3 Protection contre le manque d’eau

Un tel dispositif n’est pas nécessaire dans le cas de générateurs de moins de 300 kW, lorsqu’il est sûr qu’aucun échauffement inacceptable ne peut se produire en cas de manque d’eau. Mais si le générateur est placé plus haut que la plupart des émetteurs de chaleur, un contrôleur de niveau d’eau ou autre dispositif équivalent est nécessaire quelle que soit la puissance du générateur.

[…]

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