La réalisation de travaux de rénovation n’a pas toujours le même impact selon la région et ce, même si le bâti présente des caractéristiques semblables. En cause, le climat et des DPE qui affichent des résultats moins élevés dans certaines régions, comme à Paris.
Publié le 29 décembre 2025 par Estelle Guiton
La rénovation pour améliorer la performance énergétique
Isoler : le mot est plus que jamais d’actualité pour améliorer les performances du bâti et renforcer le confort intérieur. Une opération gagnante donc qui permet aussi aux propriétaires ou locataires de profiter d’économies sur leur facture énergétique. Selon les études menées, ces actions peuvent permettre de réduire jusqu’à 78 % sa consommation. Un chiffre attractif, mais qui dépend de plusieurs facteurs.
Si son lien avec la réalisation de travaux globaux est connu, il s’avère qu’il présente aussi des différences liées au climat. Même chose pour le DPE dont le gain est variable d’une région à une autre. C’est ce qui ressort d’une étude menée par Rockwool sur des biens immobiliers en tous points semblables.
Trois types de maisons et des résultats divergents
Trois types d’habitats ont été retenus pour cette comparaison, présentant des caractéristiques quasi identiques. Le premier proposait un étage et une superficie de 120 m², le deuxième était de 104 m² de plain-pied avec une forme peu compacte et le troisième était au format cube avec là encore un étage et 118 m². Les zones géographiques étaient, elles, le Nord connu pour son climat tempéré, le Sud-Ouest avec son climat océanique.
À l’arrivée, les résultats après rénovation se sont avérés différents sur ces constructions pourtant semblables, avec des gains énergétiques divers à relier directement aux conditions climatiques de chaque région. Ainsi, selon les données, quand un logement voit son DPE relevé au classement C à Paris, le même obtient un DPE classé B à Toulouse ou Bordeaux en raison des consommations énergétiques qui s’avèrent moindres.
La rénovation globale confirmée comme la plus efficace
L’étude a aussi mis en évidence l’efficacité accrue des rénovations complètes en comparaison des travaux geste par geste. Pour ces derniers, l’isolation des combles permet de diminuer la consommation de 15 à 22 %. Ce même chiffre est de 12 à 28 % selon la configuration de l’habitat pour des travaux d’isolation des murs. Il peut atteindre jusqu’à 78 % pour une rénovation totale.
Pour des biens situés dans le Sud, le gain énergétique nécessite ainsi souvent moins de travaux à réaliser pour obtenir un classement B, en comparaison des régions du Nord du pays où la rénovation globale se révèle être le seul moyen d’améliorer le confort du logement. Une différence importante donc qui a pour conséquence le coût à engager, plus élevé.