Les besoins en logements ont fortement évolué ces dernières années. La raison en est le changement du format familial. De ce fait, les habitats aujourd’hui ne correspondent plus à la demande. Dans le même temps, l’offre de biens adaptés à ce qui est recherché se fait rare, nécessitant de revoir les constructions à réaliser, selon l’Union nationale des aménageurs (UNAM).
Publié le 25 janvier 2024 par Estelle Guiton
Un nouveau format de foyer
C’est un fait depuis plusieurs années, le besoin en logements ne cesse de croître sur le territoire français. Dans le même temps, en regardant la projection des chiffres de la démographie, cette tendance a de quoi surprendre alors que la zéro artificialisation nette(ZAN) des sols doit devenir une réalité d’ici 2050, et au vu du nombre de logements vacants. Pourtant, selon le dernier rapport diffusé par l’Union nationale des aménageurs (UNAM), la tension côté logement est en augmentation.
La raison est à chercher dans la composition des ménages. Les grandes familles sont aujourd’hui moins fréquentes, avec même une explosion du foyer tel qu’il s’entendait il y a quelques décennies. Désormais, sa taille s’est fortement réduite sous l’influence des divorces, de la progression des familles monoparentales et des foyers avec une seule personne.
Une évolution des besoins en construction
Le premier effet de cette évolution des familles est un changement dans les besoins de logements. Fini les grands espaces intérieurs. Désormais la recherche porte davantage sur des petits espaces adaptés à ces nouveaux ménages. Outre la dimension, il y a également la question du budget que l’on peut y consacrer, que ce soit lors de l’achat ou de la location.
Or ces petites surfaces de deux ou trois pièces sont souvent des biens rares sur le marché car peu construits et pris d’assaut. Pour l’UNAM, il s’agit donc de revoir rapidement les politiques de construction pour coller au mieux aux besoins. Cela implique aussi de réviser les aides associées, tout en prenant en compte la territorialisation de la demande.
Une demande qui varie selon la région
Tout le territoire n’est cependant pas soumis à la même demande en petits logements. Les grandes métropoles sont les premières concernées, à l’instar de Bordeaux ou Lyon. En cause, une modification marquée de la structure des foyers, accompagnée d’une forte croissance de la population. C’est aussi le cas sur la façade Ouest du pays et dans le Sud-Est, pour les mêmes raisons.
Il en va de même dans les zones où la concentration de résidences secondaires est élevée. La création de nouveaux habitats pour loger la population locale, tout en tenant compte des nouvelles demandes, apparaît désormais incontournable. Reste alors à trouver le juste équilibre constructif pour respecter la ZAN et prendre en compte la future baisse démographique.