Alors que les constructions neuves promettent de meilleures performances, les sinistres restent d’actualité. Parmi les problèmes rencontrés figurent, en tête, les points d’humidité. Une situation dont les bâtiments les plus étanches ne sont pas exempts, que ce soit par un défaut de construction ou un mauvais emploi des locaux. Mais l’origine peut aussi être directement issue des travaux.
Publié le 17 janvier 2023 par Estelle Guiton
Des bâtiments neufs soumis aux problèmes d’humidité
Les problèmes d’humidité restent un mal fréquent dans les constructions, y compris les bâtiments neufs. Un comble pour ces réalisations qui se veulent plus performantes et surtout beaucoup mieux isolées… peut-être trop même pour pouvoir réguler ce défaut. En effet, l’apparition de moisissure est un fait courant dans ces constructions.
Les origines sont diverses, issues de la phase chantier ou de l’utilisation au quotidien du bâti. Ces nouvelles constructions nécessitent une parfaite aération, qui doit d’ailleurs être constante. Une situation souvent mal comprise par les résidents qui se plaignent d’entrée d’air. Pourtant, celles-ci sont impératives avec une conséquence immédiate lorsqu’elles sont fermées : l’apparition des premières traces noires en haut des murs.
L’humidité résiduelle de chantier
Si le premier réflexe est la vérification du bon fonctionnement de la VMC, cette humidité peut trouver une origine bien différente, directement issue du chantier. Une cause encore trop souvent négligée et qui pourtant s’avère une réalité. La raison vient directement des matériaux utilisés tout au long de la construction.
Pose des plaques de plâtre, peinture, ces deux éléments incontournables représentent une source importante d’humidité avec un temps de séchage à ne pas négliger. Cela implique une aération renforcée, que ce soit par l’ouverture des ouvrants, la mise en route de la VMC et, lors des périodes les plus froides, la mise en fonction du chauffage avant même la réception. Or, ces éléments restent encore peu employés, que ce soit pour une question de coût énergétique ou de délai de livraison.
Une influence sur la consommation énergétique
La conséquence de ces livraisons effectuées alors que les supports ne sont pas tout à fait secs est l’apparition rapide de points de moisissure en haut des murs ou derrière les meubles. Si l’origine se révèle peu inquiétante, les dégâts peuvent, eux, être importants jusqu’au complet assèchement des dalles et supports. Ils peuvent aussi masquer d’autres problèmes tels que les remontées capillaires avec une humidité emprisonnée dans le sous-sol et qui peut mettre du temps à s’évacuer.
Pour régler au plus vite ces dommages, la solution, en plus d’une aération renforcée, est la mise en place d’un déshumidificateur mécanique. Une opération qui a, là encore, un coût énergétique, même si cette étape permet de résoudre rapidement le problème. A défaut, la patience est de mise avec au bout, une surprise pour bon nombre de néo-propriétaires : la baisse de leur consommation énergétique deux ans après l’aménagement, lorsque le logement est totalement asséché.