La hausse des prix des énergies fossiles et la recherche de solutions de chauffage performantes et environnementales poussent les particuliers à revoir leurs installations. La chaudière bois fait partie des équipements privilégiés, favorisés aussi par les aides de l’État.
Publié le 24 mars 2022 par Estelle Guiton
Des chaudières bois en développement
La biomasse connaît un élan de premier plan ces dernières années, plus encore ces derniers mois. Les chiffres le confirment. Sur la seule année 2021, plus de 34 000 chaudières bois ont été installées selon le Syndicat français des chaudiéristes biomasse (SFCB). Cela représente une hausse de 103 % sur un an, tous types de chaudières au bois confondus.
Dans le détail, les chaudières à granulés ont le plus profité de cette embellie avec une progression sur un an de 119 %, devant les chaudières mixtes bûches-granulés (104 % de hausse). L’attrait pour ces appareils vient principalement du faible coût des matières premières, souvent d’origine locale. Cette proximité les protège également de l’augmentation des tarifs.
L’accroissement de ces installations est voué à se poursuivre en 2022, notamment du fait de l’abandon des équipements au fioul et un désintérêt constaté pour le gaz.
Différentes technologies pour une même matière première
Plusieurs équipements au bois se partagent le marché de la biomasse pour les particuliers. Ainsi, les chaudières proposées présentent les technologies suivantes :
- Basse température
- À condensation
- À bois
- À granulés
Les principes de fonctionnement sont identiques à ceux d’une chaudière utilisant d’autres énergies : la chaudière brûle le combustible pour venir chauffer l’eau du circuit de chauffage central, relié à des radiateurs à eau chaude ou à un plancher chauffant. Ces équipements sont également étudiés pour la production d’eau chaude sanitaire.
Aujourd’hui, la chaudière à pellets fait partie des solutions préférées. Son rendement est aussi l’un des plus importants. Toutefois, elle présente deux inconvénients majeurs :
- La nécessité de disposer d’un espace dédié suffisamment grand pour permettre le stockage de la matière première, tout en restant proche de l’arrivée du circuit de chauffage.
- Son coût souvent relativement élevé par rapport à d’autres appareils, notamment la chaudière gaz à condensation.
Concernant le rechargement, le choix d’un système automatisé permet de conserver le foyer allumé.
La question de l’impact environnemental
Une autre question se pose avec l’augmentation des équipements de chauffage au bois, celui de leur impact environnemental. En effet, ces appareils sont connus pour leur diffusion de particules fines. Les nouvelles installations sont, elles, mieux étudiées afin de réduire ces émissions.
La matière première influe également. Ainsi, les granulés sont réputés pour émettre moins de rejets, à l’inverse des bûches. Certains modèles intègrent d’ailleurs un filtre à particules dont le remplacement doit être prévu lors des opérations d’entretien.