La nécessité de récupérer toutes les eaux, à commencer par l’eau de pluie, associée à la ZAN, a pour effet de modifier les habitudes dans le choix des revêtements de sol sur les extérieurs. Désormais, quel que soit leur emplacement, ils sont sélectionnés en fonction de leur capacité de résistance et d’absorption des eaux.
Publié le 14 décembre 2023 par Estelle Guiton
Le retour à la perméabilité des sols
Obligation du respect de zéro artificialisation des sols (ZAN), diminution des réserves en eau… Il n’en faut pas davantage pour modifier les habitudes dans la réalisation des aménagements extérieurs. Les professionnels ont largement pris la mesure des enjeux écologiques. Bilan : les pratiques changent avec des choix de matériaux revus depuis plusieurs mois.
Les revêtements perméables trouvent leur place sur tous les projets avec, pour chacun, une utilisation spécifique. Les solutions sont installées autant sur les voiries que sur les aires de stationnement, les voies piétonnes et cyclistes, ou les aires de jeux. Ce peut être aussi pour réaliser les contours des arbres, toujours dans cette idée de récupérer l’eau, devenue précieuse. Ces solutions se répartissent en deux principales catégories : les supports souples et les revêtements en dur.
Des solutions adaptées pour chaque utilisation
Sans même attendre l’obligation mise concernant la ZAN, les collectivités sont nombreuses à s’être intéressées au procédé. Celui-ci est le plus souvent en gravier. Cette technique s’adapte notamment au passage des véhicules et offre une bonne stabilité grâce à son tassement. Il est aussi facile à entretenir en rajoutant de la matière lorsque des trous ou ornières se forment. Le béton perméable est, lui, souvent réservé aux espaces piétons ou aux voies cyclables.
Sur les parkings, la méthode retenue fréquemment est la pose de dalles à larges joints avec la mise en place de sable entre chaque élément, ou de gazon. Toutefois, ces solutions imposent une bonne prise de celui-ci avant utilisation afin de garantir la résistance des dalles. Dans ces cas, le sol doit être préparé de façon adaptée pour permettre le bon enracinement des plantes.
Une mise en œuvre technique
Le choix de revêtements perméables implique plusieurs corps de métier dans la réalisation des travaux. En effet, si jusque-là peu d’interrogations portaient sur la nature des sols profonds, la mise en œuvre de ces techniques vise d’abord à recharger le sol grâce à l’eau en contact avec le support. Or, certains sols se révèlent naturellement imperméables. Pour profiter de l’installation, il faut alors entreprendre d’autres opérations, par exemple la création d’un système de drainage en dessous du support, permettant le transfert de l’eau vers des points perméables.
Pour d’autres espaces, il s’agira de préparer les sols, notamment avec la mise en œuvre d’une couche géotextile. Les systèmes de stockage sont une autre méthode, avant la récupération ou le transfert de l’eau vers un sol perméable ou une réserve. Toutes ces méthodes nécessitent une étude précise et une connaissance des techniques de pose pour accroître leur efficacité.