L’objectif de zéro artificialisation des sols d’ici 2050 passe par des aménagements étudiés pour être tout autant pratiques que respectueux de ces espaces. Les initiatives se multiplient en ce sens. C’est le cas notamment des revêtements de parkings.
Publié le 6 octobre 2022 par Estelle Guiton
Des solutions pour répondre à l’objectif ZAN
L’artificialisation des sols est une question qui revient fréquemment. Si durant plusieurs décennies il n’en a pas été tenu compte, les choses ont désormais changé, d’autant plus avec l’instauration, dans le cadre de la loi Climat et résilience d’août 2021, de l’objectif Zéro artificialisation des sols (ZAN). Son principe est de réduire par 10 l’artificialisation des terres pour atteindre le niveau zéro en 2050. Pour cela, la mise en place de revêtements de sols perméables devient une nécessité, à l’inverse de ce qui a pu être fait jusque-là. Cette orientation vise principalement à permettre une meilleure gestion des eaux pluviales à l’heure où l’artificialisation des sols est connue pour avoir accentué certains phénomènes et sinistres au cours de ces dernières années.
Pour y remédier, plusieurs actions sont progressivement mises en place. En ville, outre les constructions, un autre espace est mis à l’index : les parkings. Bétonnés ou goudronnés, ils sont l’exemple même de ce qui ne doit plus se faire sauf emploi de solutions perméables. Pourtant, ces espaces restent incontournables. La société O2D Environnement a pris en compte cette donnée pour créer des solutions adaptées, allant même encore plus loin.
Utiliser les matériaux à disposition
L’entreprise a choisi un moyen différent de prendre soin de l’environnement. Ainsi, elle a mis de côté la fabrication traditionnelle du béton pour une raison principale : l’emploi de sable. En effet, si celui-ci est naturel, il n’est en revanche pas renouvelable à souhait. Or, il entre aux deux tiers dans la composition du béton.
Pour le remplacer et contribuer à l’objectif ZAN, O2D Environnement a imaginé l’utilisation d’un matériau disponible et dont le recyclage se met doucement en place : le plastique. À défaut de pouvoir le détruire, la solution est désormais son réemploi, sous diverses formes. Ici, il est compressé et retravaillé pour créer des dalles résistantes sur lesquelles il est possible de rouler sans les déformer.
Chaque carré créé est ensuite à remplir avec la matière organique adaptée. Ce peut être de la terre pour un engazonnement, des plaquettes de bois, mais aussi des pavés ou du gravier, entre autres. Le choix est à faire en fonction de la fréquentation du parking. Tous ont en revanche une qualité, celle d’être perméables, permettant ainsi une évacuation verticale de l’eau. Les récentes études sur ces solutions sont plutôt encourageantes. Elles tendent en effet à démontrer l’effet bénéfique de ces équipements pour réduire les îlots de chaleur urbains et participer à la biodiversité des sols, tout en utilisant pour structure un matériau à la transformation réduite du fait de son recyclage.