Selon l’étude publiée par l’Observatoire national de la rénovation énergétique fin 2023, le nombre de logements considérés comme des passoires énergétiques a diminué en France par rapport à 2022. La baisse serait de 7 %, représentant tout de même 6 millions d’habitats.
Publié le 4 janvier 2024 par Estelle Guiton
Un premier bilan positif dans l’amélioration des logements
Les efforts financiers mis en place pour la rénovation thermique et énergétique des logements privés comme publics semblent porter leurs fruits. C’est du moins ce que permet de penser le rapport publié fin novembre 2023 par l’Observatoire national de la rénovation énergétique. Ces habitats correspondent à ceux classés F ou G lors de la réalisation du diagnostic de performance énergétique (DPE). Le plus souvent, cette notation est due à un défaut d’isolation où à l’emploi de solutions de chauffage aux énergies fossiles, que ce soit le gaz ou le fioul.
Selon les chiffres diffusés, le nombre de passoires énergétiques sur le territoire français serait désormais de 6,8 millions. Cela représente 17,8 % du parc immobilier qui compte, lui, 37 millions de logements. En 2022, le nombre était de 7,1 millions, soit 19,5 % du parc.
Des résidences secondaires plus impactées par une mauvaise note
Sur ces données, les résidences principales représentent 30 millions d’habitats, avec une baisse enregistrée concernant les passoires énergétiques d’environ 380 000. Il en resterait désormais 4,8 millions, soit une baisse de 17,1 % sur un an. Le parc locatif social affiche de meilleurs résultats comparé au parc privé. Seulement 1 % des logements seraient classés G et 5 % auraient l’étiquette F.
Pour les résidences secondaires et les logements vacants du parc privé, les résultats sont moins bons. Fin 2023, ce sont ainsi près de 30 % des résidences secondaires et 24 % des logements vacants qui présentaient une étiquette F ou G, soit, respectivement, 1,1 million et 700 000 habitats. Autant dire que pour ces constructions, il reste encore beaucoup à faire pour qu’elles bénéficient aussi d’améliorations. Toutefois, en raison de leur non-habitat ou d’une occupation réduite, les travaux sont rarement entrepris, sauf à vouloir en modifier la destination, que ce soit pour en faire un logement principal ou pour la location.
La région Île-de-France davantage concernée par les mauvais chiffres
Au niveau territorial, c’est sans surprise l’Île-de-France qui fait figure de mauvais élève. Outre son nombre de logements, la raison vient principalement de leur dimension. En effet, les surfaces de moins de 60 m² sont celles qui enregistrent le plus fort taux de passoires énergétiques. Il est de 19,7 % entre 30 et 60 m² et atteint 31,3 % pour les superficies inférieures à 30 m².
À l’inverse, les régions du sud et de l’ouest de la France ont la plus faible concentration d’habitats mal notés. Un fait qui s’explique peut-être en partie par la construction de logements sociaux récents dans ces territoires par rapport au nord.