Après un hiver placé sous le signe des économies d’énergie, le gouvernement entend bien prolonger les efforts initiés pour faire de la baisse des consommations non pas une démarche temporaire, mais une habitude durable dans le temps. Les objectifs sont déjà fixés et les nouvelles actions sont en préparation avec l’acte 2 du plan de sobriété énergétique.
Publié le 14 mars 2023 par Estelle Guiton
Une première victoire sur la dépense énergétique
Encourager les actions pour abaisser les consommations… cet adage a été celui instauré lors du premier plan de sobriété énergétique réfléchi courant 2022. Dès cette période, les enjeux ont été posés par le gouvernement : aboutir à une réduction de la consommation d’énergie de 10 % d’ici 2024, pour atteindre 40 % d’ici 2050. Un programme ambitieux qui a déjà trouvé écho à en croire les chiffres de ces derniers mois.
Selon les premières données correspondant aux chiffres d’octobre à décembre 2022, la consommation d’électricité a baissé de 8 % sur cette période. L’effort a été plus important pour le gaz avec une diminution des consommations atteignant 13% par rapport aux années précédentes.
De nouveaux efforts pour moins consommer
Reste désormais à donner à ces résultats un effet durable. En effet, si le message a été entendu, les efforts ont surtout été guidés par les portefeuilles de nombreux foyers. Plus qu’une question de réduction des consommations, la baisse de 1 °C des températures intérieures a surtout été vue par bon nombre de Français comme l’occasion de réaliser des économies indispensables face à l’augmentation de la facture énergétique.
Autant dire que le travail à entreprendre pour offrir une dimension pérenne à ces actions relève du défi avec un travail d’explication qui reste à accentuer, même si ce n’est pas le seul levier. Ainsi, les municipalités ont aussi agi sur les consommations, notamment en diminuant le temps de fonctionnement de l’éclairage public. Là, l’idée de continuité une fois la crise passée est plus que réaliste avec une sensibilisation renforcée aux bienfaits de la nuit noire.
Plusieurs outils pour atteindre les niveaux de sobriété énergétique espérés
D’ores et déjà, la réflexion est engagée pour proposer l’acte 2 de la sobriété énergétique. Pas de grande révolution, plutôt la mise en place d’actions dans la durée correspondant à de réelles interventions pour ne plus reposer en grande partie sur la bonne volonté des foyers. Ainsi, un décret devrait être pris pour imposer le calorifugeage des réseaux. Il s’accompagnerait de l’obligation d’installer un système de pilotage du chauffage et de la climatisation, deux opérations en lien avec les travaux de rénovation.
Ces techniques devraient amener une réduction durable des consommations et donc des dépenses énergétiques. Plusieurs groupes de travail planchent désormais sur ces initiatives et sur d’autres idées afin de maintenir le cap et atteindre l’objectif de 2050, en lien avec un autre enjeu, celui de la neutralité carbone à cette même date.