Le bruit est devenu un élément à maîtriser sur les chantiers, que ce soit auprès du voisinage ou pour les intervenants sur site. Son niveau est réglementé et nécessite de prendre certaines précautions et mesures avant même le début des travaux. Cette action incombe aux entreprises, mais aussi à la maîtrise d’œuvre, dans un rôle d’anticipation.
Publié le 12 septembre 2023 par Estelle Guiton
Le bruit de chantier, soumis à la réglementation
C’est un désagrément de plus en plus fréquent et, si la problématique n’est pas anticipée, une source de conflit avec l’environnement. Le bruit est aujourd’hui scruté dans toutes les activités et en tout lieu. La construction n’échappe pas à cette surveillance avec, toutefois, des aménagements dans les contraintes.
Ainsi, le bruit est soumis à plusieurs règles de prévention. L’une concerne la santé et la sécurité des salariés et est intégrée au Code du travail. L’autre est davantage liée au voisinage avec la lutte contre les bruits environnants. Cette notion est détaillée dans le Code de la santé publique. Ces deux éléments pris en compte doivent alors cohabiter pour trouver le juste équilibre. Il s’agit de permettre l’exécution des travaux dans de bonnes conditions, tout en préservant les travailleurs et les riverains.
Une anticipation du bruit dans la phase préparatoire
Si pour les employés, cela équivaut à appliquer les dispositions de la loi, pour les voisins au chantier, il convient de trouver le bon point d’entente afin de mieux gérer les désagréments issus des travaux. Pour cela, il est recommandé d’anticiper cette question dès la phase préparatoire.
Ce point signifie, pour les entreprises proposant leurs prestations, de se renseigner auprès des municipalités pour connaître les contraintes du site en matière de bruit. Cette vérification permet, entre autres, de prendre en compte les équipements et techniques qui seront à privilégier afin de l’intégrer à l’offre de prix. Pour la maîtrise d’œuvre, cela implique aussi de faire un premier travail de compilation et d’étude, notamment par la réalisation d’une étude d’impact qui servira à tous les corps d’état.
À la rencontre du voisinage
Les actions de la MOE ne s’arrêtent pas là. Il lui faudra aussi prévoir et faire respecter les aires et horaires d’approvisionnement afin de réguler les bruits afférents. Cela passe également par la mise en place d’écrans et palissades provisoires et occultantes.
L’autre point est d’aller à la rencontre des riverains. Cette simple action permet souvent de débloquer certains points, notamment concernant les horaires à privilégier pour le travail bruyant. Cette communication sera d’ailleurs à entretenir tout au long du chantier. En effet, une information des voisins au chantier permet de désamorcer bien des conflits. Ainsi, la mise en place d’une boîte aux lettres accessible à l’entrée du chantier permet de recueillir les demandes ou doléances. Cela évite qu’elles n’aillent plus loin. Des éléments simples pour bien vivre le chantier…