Présentés comme une solution écologique, les végétaux s’installent depuis plusieurs années sur les constructions. Le procédé devrait s’accélérer progressivement, avec ses avantages et ses inconvénients. En effet, la végétalisation a aussi ses contraintes au-delà de ses qualités naturelles et de son aide à la gestion des effets du climat.
Publié le 16 juillet 2024 par Estelle Guiton
La végétalisation en support écologique
Chaque réalisation est toujours un spectacle pour les yeux et un défi de conception. La végétalisation sur les constructions a à la fois cette image de verdure sur des espaces encore trop souvent laissés au béton, tout en imposant une conception minutieuse. Mais ses avantages sont indéniables et bien pris en compte dans les nouveaux projets. Pour preuve, les mises en œuvre qui s’accélèrent depuis quelque temps, à la demande des promoteurs immobiliers.
Ces installations font cohabiter avantages et inconvénients, que ce soit sur les façades ou en toiture. Elles viennent en même temps modifier le concept architectural. Leurs effets sur la gestion de l’évolution climatique, eux, sont désormais largement reconnus, et ce en toute saison.
Les avantages de la végétalisation des bâtis
Le premier atout, à la base de son développement, reste son impact sur la performance énergétique de la construction. En été, cette couche végétale permet de réduire l’effet des rayons du soleil en stoppant les rayons et donc la chauffe des éléments de structure. D’autre part, le rejet de vapeur d’eau vient diminuer la température environnante. Son effet est aussi visible en hiver en offrant une protection complémentaire contre le froid.
De même, la végétation vient absorber une partie des précipitations, évitant leur déversement avec les risques d’engorgement des égouts connus ces derniers mois. Enfin, elle a un autre effet qui résonne parfaitement au niveau européen après l’adoption de la loi de restauration de la nature : ce choix joue également un rôle au niveau environnemental en contribuant à la biodiversité, servant de refuge en milieu urbain.
Un coût de végétalisation encore élevé
Derrière ces avantages apparaissent aussi certaines limites à la mise en œuvre de la végétalisation sur les bâtiments. La première concerne le coût de ces installations. Celui-ci est élevé en raison de la technicité d’implantation. D’autre part, à une période où les délais constructifs tendent à toujours se réduire, la pose nécessite, à l’inverse, du temps. Cela va avec une autre contrainte, celle de l’entretien, indispensable. Cela comprend, outre l’arrosage, la fertilisation du sol et la taille pour conserver à la fois l’aspect esthétique de ces surfaces et leur qualité pour le bâti.
Pour y remédier, les techniques de plantation et les végétaux utilisés sont de plus en plus optimisés. L’idée est de réduire les interventions. Elles ont aussi un autre objectif : diminuer le poids de ces éléments. Les systèmes d’irrigation sont également améliorés pour une régulation automatisée, en tenant compte de la nature des plants.