Surélever plutôt que construire, c’est devenu en quelques années la préférence des Français. Reste alors à concrétiser cette idée avec des travaux qu’ils souhaiteraient aussi voir bénéficier d’aides. C’est le résultat d’une récente enquête de OpinionWay pour Viveo.
Publié le 26 août 2025 par Estelle Guiton
Surélever plutôt que déménager
Les habitudes d’habitat changent et ce n’est pas le dernier sondage réalisé par OpinionWay pour Viveo qui dira le contraire. Le spécialiste de la surélévation s’est en effet intéressé à la vision des Français sur cette technique innovante qui tend à se développer ces dernières années. En effet, tandis que la coutume était de déménager quand le logement devenait trop petit, le choix de l’agrandissement en mode vertical apparaît progressivement comme l’alternative parfaite.
Selon les résultats du sondage, 71 % des interrogés estiment désormais qu’il s’agit d’une technique et 80 % y voient une solution d’avenir en lieu et place des opérations de construction de logements neufs. La donnée est intéressante, puisque 2 sondés sur 3 préfèreraient agrandir au lieu de déménager.
Une solution plus économique
Pour les Français interrogés, le choix de la surélévation aurait un autre atout : celui des économies. Ainsi, 60 % considèrent cette méthode moins chère que d’acheter un nouveau bien. En cela, leur raisonnement est plutôt dans le vrai. En effet, le coût moyen de ces opérations d’agrandissement serait de 2 500 €/m².
Et pour les y aider ? C’est l’aide financière de l’État qui est plébiscitée. Ils seraient alors plus de la moitié à envisager sérieusement ce choix (75 % chez les jeunes). Chez les copropriétaires, ils sont même 70 % à y voir de nombreux avantages et 8 sur 10 une solution financière intéressante. Selon les données de la construction, une surélévation leur permettrait de revendre les nouveaux lots créés le double du montant investi pour leur réalisation.
Un procédé à faire connaître
Derrière ces chiffres, le sondage réalisé révèle aussi une méconnaissance du process. Ainsi, ce sont quelque 39 % des Français qui ne connaîtraient pas la technique de surélévation des maisons ou copropriétés, alors qu’ils sont une majorité à y adhérer lorsqu’ils la découvrent. Autant dire qu’il reste un vrai travail d’information à mener.
En effet, le principe s’annonce comme l’une des solutions majeures pour répondre à la demande de logements et aux besoins d’agrandissement de la surface habitable au fil de l’évolution des familles, tout en respectant la zéro artificialisation des sols et l’étalement urbain. Juste à Paris, elle pourrait permettre la création de 40 000 logements, simplement en élevant d’un étage les immeubles pouvant supporter cet agrandissement.
Côté technique, le choix se porte le plus souvent sur la création d’un étage avec une structure en bois, à la fois simple techniquement et plus légère que d’autres constructions en dur.