Les conditions de rachat de l’électricité autoproduite ont évolué. Désormais, le montant payé baisse pour les nouvelles installations, tandis que la revente en totalité n’est plus autorisée. Des évolutions qui favorisent ainsi clairement l’autoconsommation.
Publié le 28 août 2025 par Estelle Guiton
De nouvelles règles pour favoriser l’autoconsommation
Le photovoltaïque poursuit sa mutation. Alors que ses débuts représentaient la solution pour développer la production d’énergie renouvelable, son orientation a désormais évolué pour les particuliers. En effet, si les panneaux étaient au départ posés pour obtenir une source de revenus issue des toits, l’opération doit désormais être envisagée comme une source d’économie et d’autonomie.
Ce changement se fait aussi au gré des décisions gouvernementales. Et la dernière met définitivement un frein à la revente de l’énergie produite par cette solution. En effet, un arrêté a été pris le 26 mars 2025, instaurant une nouvelle grille tarifaire d’achat de l’électricité pour toutes les nouvelles installations de panneaux solaires sous l’option d’autoconsommation avec vente du surplus.
Un montant de rachat en baisse
Selon les nouvelles conditions introduites dans la loi, les demandes de raccordement à partir du 28 mars 2025 auprès d’un gestionnaire de réseau profitent désormais d’un tarif fixé à 4 centimes du kilowattheure. Un montant à l’arrivée divisé par 3, celui-ci étant jusque-là de 12,69 centimes.
Ce n’est pas le seul changement. En effet, l’impossibilité de vente en totalité de l’électricité produite a aussi été actée pour toutes les installations comprises entre 0 et 9 kWc. Cela concerne donc quasi exclusivement les particuliers, la puissance moyenne des équipements se situant à 3 kWc, soit 8 à 10 panneaux solaires. Beaucoup de foyers avaient déjà anticipé cette évolution en préférant l’option d’autoconsommation avec revente du surplus.
L’alternative du stockage, solution d’avenir
Cette option permettait également pour les particuliers de toucher une prime d’investissement qui s’élevait alors à 220 €/kWc pour les équipements d’une puissance inférieure ou égale à 3 kWc, et de 160 € pour celles jusqu’à 9 kWc. Désormais, son montant correspond à un tarif unique de 80 €/kWc, soit un versement divisé par trois.
Seule évolution positive dans cette réduction des aides, l’annonce de la baisse du taux de TVA pour les installations d’une puissance inférieure à 9 kWc. Elle passe de 10 à 5,5 %.
La première conséquence de ces changements tarifaires devrait se trouver dans l’accroissement des installations de solutions de stockage. Actuellement en développement, elles permettraient aux ménages d’atteindre 100 % d’autoconsommation et ainsi de diminuer leur facture d’électricité sans avoir recours à la revente. Une bonne technique pour profiter un peu plus des panneaux solaires et maintenir le retour sur investissement.