La décarbonation implique la prise de mesures adaptées pour y parvenir, que ce soit chez les particuliers ou les professionnels. Avec les accords de Paris, cet effort est devenu mondial, amenant un choix souvent privilégié : l’autoconsommation. Tour d’horizon des mesures mises en place.
Publié le 1 octobre 2024 par Estelle Guiton
L’autoconsommation, tendance mondiale pour décarboner
La sobriété énergétique conduit à de multiples actions auxquelles les pays répondent peu à peu, en lien avec les professionnels et les particuliers. Parmi les mesures les plus prisées pour correspondre aux nouveaux enjeux fixés par les accords de Paris figure l’autoconsommation. La tendance est confirmée par la 5e édition de l’Observatoire international des transitions énergétiques.
Les derniers résultats montrent une progression des actions menées dans de nombreux pays, principalement via l’incitation financière pour pousser à l’installation de nouvelles solutions techniques. Celle-ci peut d’ailleurs être de deux natures : individuelle ou collective. Dans ce dernier cas, les acteurs se regroupent pour mutualiser les équipements et garantir l’optimisation de l’autoconsommation.
Une progression de l’autoconsommation avec la baisse des coûts d’installation
L’une des raisons à cette progression enregistrée ces derniers mois vient pour beaucoup de la hausse des coûts de l’énergie. Elle est combinée à un autre phénomène : la baisse du tarif de l’énergie solaire. Déjà en régression, il devrait encore diminuer à l’horizon 2030 du fait de son développement. En 2027, cette solution devrait être la moins chère dans la plupart des pays. Selon les projections réalisées, sa part devrait être de 60 % d’ici 2060. En comparaison, elle est de seulement 5 % dans le monde actuellement.
Les données de l’Observatoire pour 2024 montrent une croissance du solaire en Allemagne de +85 % en un an. En France, l’autoconsommation a enregistré 200 000 nouveaux projets en 2023, représentant une hausse de 77 % par rapport à 2022. Ce chiffre n’est « que » de près de 93 000 au Royaume-Uni. Cependant, en un an, il a quasiment triplé.
Des mesures incitatives efficaces
Derrière ces bons résultats se cachent également les mesures mises en place dans chaque pays, que ce soit auprès des professionnels ou des particuliers. À ce titre, l’Allemagne a été précurseur en proposant des solutions favorables qui ont été élargies pour aider à la pose sur davantage de bâtis. Dans beaucoup d’États, c’est aussi le principe de la revente de l’excédent en plus des financements publics qui a été retenu. C’est le cas en Colombie, au Royaume-Uni ou en Turquie.
Le Togo, lui, s’est lancé dans un vaste programme d’électrification avec un objectif de 100 % du territoire d’ici 2030. En Grèce, l’incitation porte non seulement sur les installations, mais aussi sur l’investissement en batteries de stockage. La France, elle, a expérimenté de multiples aides permettant d’obtenir de bons chiffres d’autoconsommation au fil des ans. Désormais, cela passe par des obligations, comme celle mise aux propriétaires de bâtiments ou parkings de plus de 500 m² d’installer des panneaux photovoltaïques sur une part de la surface.