Le dernier baromètre Qualitel amène de nouveaux éclaircissements concernant les Français et leur logement en fonction de leur âge. Pour tous, celui-ci est devenu un cocon que chacun rêve et envisage d’aménager à sa façon dans le futur.
Publié le 12 novembre 2024 par Estelle Guiton
La propriété en aboutissement
Le rêve d’un logement bien à soi reste ancré chez les Français. Le 8e baromètre Qualitel vient le rappeler cette année encore. C’est d’autant plus vrai que, depuis la période Covid, celui-ci est vu comme un véritable cocon pour 80 % des sondés, au point d’être prêts à sacrifier les loisirs pour le rendre toujours plus agréable. D’ailleurs le nombre de logements occupés par chaque répondant s’avère modéré : 6,1 habitats au cours de la vie.
Autant dire que l’envie de propriété se confirme avec une concrétisation pour beaucoup. Mais qu’en sera-t-il pour les nouvelles générations ? Les 18-24 ans sont 54 % à penser qu’ils n’auront pas les moyens de devenir propriétaires. Ils sont 35 % chez les 25-34 ans. Il est vrai que les plus jeunes sont déjà confrontés au problème de logement, vivant toujours chez leurs parents pour plus de la moitié, par contrainte budgétaire ou difficulté à trouver un lieu où vivre seul.
La maison individuelle, toujours en idéal
Pour ceux qui arrivent à se projeter, l’idéal reste la maison avec jardin. Les plus de 18 ans sont même 74 % à penser que cela reste le logement parfait, de préférence neuf (69 % des sondés) et à la campagne (52 % des répondants)… mais 55 % estiment qu’il leur sera inaccessible. Pour réaliser ce rêve, ils sont 37 % à envisager un logement partagé. Toutefois, les lieux communs devraient être le jardin ou une salle de sport. En revanche, la réticence est plus grande quant au partage d’une buanderie (29 %), d’une cuisine (25 %), ou d’un espace de coworking.
Concernant le type d’habitat, ils sont plus de 80 %, toutes générations confondues, à le voir éco-responsable et connecté avec la présence indispensable de la domotique. Une autre donnée concerne l’adaptabilité au climat. 40 % de tous les répondants pensent qu’ils devront rendre l’habitat plus résistant aux aléas climatiques. Pour 48 %, cela passera par des travaux de rénovation énergétique. Chez les plus jeunes, c’est même le déménagement qui est envisagé sous l’effet du changement climatique.
Les travaux d’amélioration en question
En parallèle, les séniors envisagent majoritairement de vieillir dans leur logement. Pourtant, 49 % considèrent qu’il n’est pas aménageable pour s’adapter à la mobilité réduite. Sur les maisons à étage, ils sont 31 % à envisager la création d’une chambre et d’une salle de bain en rez-de-chaussée. Les plus jeunes, eux, réfléchissent à ces questions dès l’achat, séduits par les constructions évolutives.
Reste une donnée, celle de logements surdimensionnés pour les personnes âgées. C’est souvent le cas après le départ des enfants, sans encore avoir le réflexe de chercher un habitat mieux adapté.