En quelques années, la notion de low tech s’est développée au point de devenir aujourd’hui une idée à appliquer, y compris dans la construction. Le principe est d’utiliser avant tout le recyclage pour créer de nouvelles choses à moindre coût. Mais pas question pour autant de renoncer au confort et à la technologie.
Publié le 30 juin 2022 par Estelle Guiton
Consommer moins et mieux
Difficile de passer à côté du low tech. Ces derniers mois, il s’impose dans tous les projets et le bâtiment n’est pas épargné. S’opposant au high tech, il propose de mettre de côté les technologies complexes et coûteuses au profit de procédés moins gourmands financièrement et faisant la part belle à la « seconde main » pour une meilleure prise en compte environnementale. Des notions parlantes en matière de construction, à l’heure où le recyclage et le réemploi des matériaux sont devenus des sources de recherche importantes.
Cette orientation prend la forme de constructions simples utilisant des produits traditionnels et mettant en avant le réemploi et le recyclage. Autant de données qui ne sont pas sans rappeler les futures contraintes auxquelles devrait être soumis tout le secteur dans les prochaines années.
Une réflexion menée dès le début du projet
L’architecture low tech se réfléchit dès le début du projet avec une volonté d’économie responsable. Utilisation raisonnée des matériaux de construction, suivi énergétique, environnemental, étude des ressources… tout doit être pris en compte pour tirer profit de l’existant avant d’employer de nouvelles matières. C’est en ce sens que le développement du réemploi comme du recyclage prend tout son sens. En ligne de mire, l’optimisation du cycle de vie de chaque construction permettant de veiller à l’utilisation des ressources lors de la réalisation, tout en réfléchissant à sa valorisation lors de ses évolutions ou de sa déconstruction.
C’est aussi l’intégration dans l’habitat de technologies misant tout sur le développement durable avant de réfléchir à la dernière invention. L’idée est, pour beaucoup de projets optant pour le low tech, de réfléchir à une réduction des consommations en favorisant l’économie circulaire. Pas de grands déballages technologiques donc, mais une recherche constante du juste équilibre pour conserver le confort dans la simplicité.
Les tiny house, meilleurs exemples de low tech
Le meilleur modèle de low tech est sans nul doute la tiny house. Importée des États-Unis, cette maison aux dimensions réduites emporte pourtant avec elle toutes les fonctions avec un principe, l’autogestion. Chauffe-eau et panneaux solaires pour l’électricité et la production d’eau chaude, filtre à charbon pour le réemploi de l’eau de pluie, tout est pensé pour donner une dimension écologique au logement.
Cette idée s’applique désormais à l’échelle de quartiers avec des projets d’aménagement qui vont pleinement dans ce sens. Cela s’exprime par la mise en place de circuits courts, la prise en compte de l’évolution climatique tout au long de la durée de vie du bâti, la modularité. Une façon de penser les futures constructions, entre écologie et économie.