L’isolation par l’intérieur reste un moyen sûr et économique pour obtenir de meilleures performances thermiques dans son habitat. Elle implique toutefois une perte d’espace, plus ou moins importante suivant l’isolant sélectionné. Un choix qui comprend désormais de nouveaux matériaux.
Publié le 19 juin 2025 par Estelle Guiton
Isoler pour améliorer le confort intérieur
L’isolation des biens anciens est une nécessité pour une meilleure efficacité thermique. Cela concerne la majorité des immeubles en France, 2/3 des logements existants datant d’avant 1974, c’est-à-dire avant toute réglementation. Une étape souvent envisagée par la mise en œuvre d’une isolation par l’extérieur. Cependant, entre budget et contraintes techniques, la solution n’est pas toujours adaptable. La méthode à privilégier devient alors l’ITI, l’isolation par l’intérieur.
Celle-ci affiche toutefois plusieurs contraintes parmi lesquelles la nécessité de veiller à l’absence de ponts thermiques et la disparition de mètres carrés précieux. Pour y remédier, les produits évoluent avec des choix à faire pour trouver le bon compromis. Une opération pas toujours simple entre performance élevée, coût et adaptabilité au logement.
Différents types d’isolants pour l’intérieur
Les isolants pour les murs intérieurs se répartissent principalement en trois catégories : les produits synthétiques, les solutions biosourcées et les matières minérales. Dans cette dernière catégorie, on trouve la laine de verre et la laine de roche, entre autres. Elles sont notamment connues pour leur pouvoir isolant, utilisées pour l’isolation des combles ou même en isolation thermique par l’extérieur (ITE).
Les gammes synthétiques sont aussi nombreuses, privilégiées pour les mêmes usages. Le premier d’entre eux est le polyuréthane. Il combine sa capacité isolante à une épaisseur moindre, permettant de limiter la perte de surface. En comparaison, pour une résistance thermique équivalente avec un R=3,7 m².K/W, il faut une épaisseur de 8 cm pour le polyuréthane, 12 cm pour la laine de verre, 15 cm pour les isolants biosourcés, c’est-à-dire le chanvre, le liège ou encore la laine de bois.
De nouveaux produits plus minces et efficaces
De nouveaux produits ont aussi fait leur apparition pour une pose en intérieur : les panneaux d’isolants sous vide (PIV) et l’aérogel. Celui-ci se présente sous la forme solide. Sa performance thermique est trois fois celle de la laine de verre à épaisseur égale. Sa spécificité est d’être composé à 99 % d’air, tout en affichant une densité équivalente au double de l’air. On le trouve déjà dans les doubles vitrages. Reste la question de son coût, très élevé.
Même chose pour le PIV dont le prix est lui aussi conséquent. Pourtant, ses valeurs thermiques sont très hautes, six à huit fois plus que la laine de verre. Ainsi, une plaque de 2 cm fait aussi bien qu’une couche de laine de verre de 12 cm. Ce produit a toutefois un autre inconvénient, ses contraintes de pose, à confier à un professionnel pour obtenir le résultat souhaité. De plus, le moindre impact ou trou réduit aussi sa performance. Autant d’inconvénients qui freinent encore son développement…