Il va falloir s’y habituer, les épisodes de canicule sont amenés à se multiplier, nécessitant d’adapter le bâti. Cela concerne également les toitures végétalisées. Moins sensibles que l'on pourrait penser, certaines précautions de conception restent toutefois indispensables pour passer l’été entre fortes chaleurs et manque d’eau.
Publié le 6 novembre 2025 par Estelle Guiton
La résistance des toits végétaux à la chaleur
Les épisodes de canicule à répétition modifient les habitudes et les principes appliqués jusque dans le bâtiment. Mais tous les choix sont-ils adaptés ? Tandis que les toitures végétalisées ont fait leurs preuves en matière de protection contre la chaleur en agissant comme tampon thermique, qu’en est-il de leur résistance à l’intensité solaire qui s’accroît un peu plus chaque année ?
La réponse tient d’abord dans la conception de chaque toit végétalisé afin de garantir sa pérennité, quelles que soient les conditions climatiques. Quand les bonnes pratiques sont réunies, la végétation est alors préservée. Une survie plutôt qu’une pleine pousse pour mieux repartir lors de la baisse des températures, tandis que son rôle de protection est assuré.
Les bonnes pratiques pour préserver les toits végétalisés
En effet, l’aspect verdoyant de la toiture n’a que peu de chance de résister en respectant les critères mêmes d’un toit végétal, en l’occurrence l’absence d’arrosage ou par micro-apports. L’objectif au cours des périodes de forte intensité solaire se résume donc à maintenir les plantes dans un état végétatif viable en leur permettant d’utiliser les adaptations mises en place pour leur survie.
La bonne pratique se trouve dans la conception de la toiture avec la mise en place de couches de rétention qui permettent le stockage de l’eau lors des périodes de pluie. Cela implique la création de nattes, de drains et de bacs qui offrent une source de fraîcheur pour alimenter les plantes. L’installation d’un système d’irrigation de type goutte-à-goutte piloté à distance permet d’amener le complément nécessaire, notamment à la suite d’un épisode de sécheresse.
Le choix des plants toujours essentiel
Enfin, cela peut paraître la base mais reste utile à garder en mémoire : le choix des végétaux est essentiel. Cela ne passe pas par un critère esthétique mais bel et bien par une donnée plus terre-à-terre de performance. Les sedums et les graminées sont en cela performants, contribuant efficacement à créer ou maintenir un îlot de fraîcheur dans l’environnement proche.
Cela va de pair avec une autre bonne habitude, celle de l’entretien. En effet, imaginer une toiture végétalisée sans aucun entretien est inadapté. Les opérations de surveillance sont notamment indispensables pour s’assurer de la bonne santé des plantes ou pour procéder à de nouvelles plantations et ajustements ; ce peut être notamment avec le désherbage. Un travail régulier espacé dans le temps et peu astreignant, qui garantit aussi la fonction première de ces toits : agir comme un élément thermique.