Alors que l’isolation est devenue une action majeure de la rénovation énergétique, elle implique systématiquement la mise en place de systèmes de ventilation efficaces et la généralisation des bons gestes. Des actions incontournables pour maintenir la bonne qualité de l’air intérieur dans les constructions.
Publié le 31 octobre 2024 par Estelle Guiton
Quand isolation rime avec ventilation
Organisations publiques, aides de l’État, professionnels, tous ont un discours identique vis-à-vis des particuliers : isoler… La finalité est la baisse des dépenses énergétiques et, avec elle, la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’action est essentielle pour atteindre les objectifs visant la neutralité carbone en France en 2040.
Cette action a pourtant un effet, celui de rendre étanche le logement. Elle supprime la circulation d’air qui pouvait se faire entre l’intérieur et l’extérieur. Résultat, la construction devient un espace clos, mais pas sain. La vie intérieure amène en effet naturellement la hausse du taux d’hygrométrie et, avec lui, l’apparition de moisissures. Pour y remédier, il est alors indispensable de combiner les travaux d’isolation à la mise en place de systèmes de ventilation efficaces, dans toutes les pièces.
La circulation de l’air intérieur, indispensable
Avec l’isolation, les zones froides sont donc éliminées, mais également la bonne circulation de l’air indispensable pour éviter les dépôts d’humidité créés par la vie intérieure. Si la VMC est désormais entrée dans les logements et est même obligatoire dans les pièces humides pour les habitats modernes, elle doit souvent être ajoutée dans les constructions anciennes.
Son efficacité ne peut toutefois suffire à elle seule. Elle doit être combinée au maintien de l’échange d’air d’une pièce à l’autre et de façon naturelle. Ainsi, la fermeture d’une porte ne signifie pas la création d’un barrage hermétique. Un passage d’air doit être continu sous celle-ci avec un détalonnage qui doit être d’au moins 1 cm. La préconisation est même de 2 cm. Un écart pourtant rarement respecté.
Les bons gestes pour un intérieur non sinistré
Vers l’extérieur, la mise en place de grilles d’aération est également indispensable. Lors des changements de menuiseries, ces éléments sont généralement intégrés au châssis pour assurer l’évacuation de l’air vicié. La VMC dans la salle de bain peut aussi être combinée à ces équipements. Son emploi renforce la performance, en association avec les échanges d’air extérieur. En effet, surtout lors de la pose d’une VMC à simple flux, son bon fonctionnement implique le remplacement de l’air absorbé.
Enfin, l’aération journalière reste indispensable pour accentuer l’efficacité de tous les systèmes. L’échange d’air et son renouvellement sont alors optimaux en seulement quelques instants. Cela doit se combiner à deux autres actions trop peu souvent réalisées : le nettoyage des bouches et grilles d’aération et l’entretien de la VMC. Celui-ci doit être régulier, à confier à un professionnel et à effectuer tous les 3 ans.