Au point de vue bâtimentaire, l’infrastructure désigne l'ensemble des éléments situés en dessous du niveau du sol et qui assurent la stabilité et la solidité de l'ouvrage. Elle constitue la fondation sur laquelle repose la superstructure (partie visible du bâtiment au-dessus du sol). S’assurer de la fiabilité de l’infrastructure est impératif pour toute construction.
Publié le 24 décembre 2024 par Christine Silvand
L’infrastructure du bâtiment : définition
En construction, l’infrastructure d’un bâtiment désigne les éléments placés sous le sol et qui composent la construction, à l’inverse de la superstructure qui correspond à la partie visible.
Le rôle de l’infrastructure est crucial puisque, via ses fondations, elle supporte les charges induites par le poids du bâtiment, des occupants, du mobilier etc. tout en assurant la stabilité du bien. Le transfert des charges de la superstructure vers le sol doit donc se faire manière sécurisée.
Compte tenu de son importance, l’infrastructure doit par ailleurs résister aux contraintes externes exercées par les mouvements du sol, ou encore le gel et l’eau, afin de garantir la longévité du bâtiment.
L’infrastructure est composée de fondations dites superficielles ou profondes, adaptées au projet.
Les fondations superficielles désignent :
- la semelle isolée, qui permet de supporter une charge concentrée sur un élément isolé, comme un pilier ;
- la semelle filante, c’est-à-dire sur laquelle les charges de la structure sont réparties uniformément sur le sol ;
- le radier, qui permet de répartir la charge de la construction sur un sol à la portance peu efficace.
Les fondations profondes, quant à elles, sont constituées de pieux, puits ou micropieux.
Assurer la stabilité
Différentes étapes sont requises pour garantir une infrastructure solide et durable.
Tout d’abord, des travaux de terrassement, consistant à excaver et préparer le terrain afin d’accueillir les fondations, permettent d’assurer un sol stable et nivelé.
Si nécessaire, un système de drainage doit être prévu afin d’évacuer les eaux souterraines ou pluviales et éviter l’humidité.
Ensuite, une plate-forme en béton armé est ensuite posée sur le sol compacté. Cette dalle de sol sert de base à la structure. S’y ajouteront des dispositifs protégeant des infiltrations d’eau les parties enterrées.
Enfin, la construction d’un mur de soutènement permettant de retenir les terres sera requise si le bâtiment est construit sur un terrain en pente.
Il reviendra au bureau d’études techniques de dimensionner les infrastructures, en tenant compte des caractéristiques du terrain et du projet, dans le respect des normes de sécurité et de construction. Un géotechnicien, pour sa part, sera chargé de l’étude du sol afin de confirmer que ces infrastructures sont en adéquation avec ce dernier, et de confirmer les risques éventuels, tels qu’un tassement, un glissement de terrain. Il sera alors en mesure de recommander les types de fondations les plus adaptées. Enfin, un expert indépendant contrôlera les infrastructures, s’assurera des normes parasismiques, thermiques et environnementales avant de fournir rapport de conformité.