Les normes se succèdent avec un temps de mise en place toujours plus long. Ainsi va le bâtiment et son adaptation aux nouveaux enjeux. La RE2020 l’a une nouvelle fois démontré en ne prenant effet qu’en janvier 2022. À peine installée, la réflexion est déjà en cours pour envisager le futur label qui devrait voir le jour en 2030.
Publié le 7 juin 2022 par Estelle Guiton
Réfléchir aux nouvelles contraintes constructives
Pas le temps de trouver des solutions pour appréhender la nouvelle réglementation environnementale que sa remplaçante est dès à présent dans tous les esprits, jusque dans les plus hautes sphères de l’État. Ainsi, alors que la RE2020 représente toujours un obstacle pour bon nombre de professionnels, le gouvernement et les associations se projettent déjà dans le futur pour imaginer les prochains labels.
L’État, par l’intermédiaire de la Direction générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature (DGALN), vient d’émettre une lettre de mission pour réfléchir dès maintenant aux contours de ce que devrait être la nouvelle réglementation.
Plusieurs associations pour réfléchir sur le bâtiment durable
La mission a été confiée au groupement d’intérêt écologique (GIE) regroupant plusieurs associations et collectifs, sous l’égide du Plan Bâtiment Durable. Cette réflexion dans le cadre du groupement était d’ailleurs demandée par ces mêmes acteurs afin d’entamer dès à présent la réflexion sur ce que pourrait être la construction de demain.
L’État voudrait aller plus loin en proposant un cadre harmonisé au niveau européen voire international, afin d’interpréter partout de la même façon la problématique environnementale et prendre en compte les évolutions de textes, à l’image de la nouvelle directive Performance énergétique des bâtiments émise par l’Union européenne.
La création d’un label RE2020
Avant même de créer la prochaine réglementation environnementale envisagée pour 2030, le groupe de travail devrait proposer un référentiel « label RE2020 ». Celui-ci devrait d’ailleurs lui servir de base pour prendre en compte les nouveaux enjeux. Parmi les dossiers à y intégrer figurera la question climatique. En plus de limiter le réchauffement, les futurs logements devront savoir se protéger des épisodes de chaleur pour rendre ces espaces privatifs parfaitement vivables. Cela passera par des solutions de rafraîchissement obligatoirement peu énergivores ou dont la consommation sera compensée par un niveau de production d’énergie adapté.
Selon le calendrier établi, la première phase des travaux du GIE s’étale jusqu’à la rentrée 2022 en proposant une gouvernance partagée pour travailler sur les prochains travaux. Ceux-ci seront à l’ordre du jour dans la seconde phase de réflexion portant sur la prochaine réglementation.