L’architecture s’efforce de s’adapter aux évolutions climatiques pour améliorer le confort intérieur. En cela, les professionnels scrutent les méthodes anciennes pour en retenir les meilleures et renforcer la qualité de vie. Un mélange de techniques d’avant et de modernité pour plus d’efficacité.
Publié le 9 septembre 2025 par Estelle Guiton
Une priorité, lutter contre les pics de chaleur dans l’habitat
Rendre les logements plus vivables pendant les fortes chaleurs estivales est devenu un enjeu, voire un défi. C’est d’autant plus le cas lorsqu’il s’agit de réduire l’utilisation des climatisations. La solution tient alors dans des techniques d’ombrage pour obtenir le rafraîchissement souhaité. Une conclusion à laquelle arrivent aussi les architectes.
Entre matériaux novateurs et révision des principes de construction, nombreux sont ceux qui s’intéressent également aux anciens procédés utilisés à travers le monde. Une source d’information utile pour amener de nouvelles idées, ou pour remettre au goût du jour des méthodes à réemployer pour obtenir l’effet escompté : réduire la température dans les logements.
Des idées puisées dans les anciennes méthodes architecturales
C’est le constat réalisé par les professionnels, toujours à la recherche d’idées pour lutter face au réchauffement climatique. Première réflexion qui fait son chemin : les maisons à cour ou avec patio. Le principe est simple : créer un jardin intérieur fermé par les murs de la maison avec des pièces qui entourent l’habitat, ou en U avec un mur d’enceinte.
Ce modèle est celui qui était adopté dans beaucoup de régions méditerranéennes ou en Afrique du Nord, avec les riads, ou encore en Espagne. La végétation mise en place dans ces espaces permet de créer une ombre naturelle, elle-même préservée par une lumière indirecte du fait de l’épaisseur des murs. Bilan, la chaleur ne pénètre pas cet espace, constituant un ilot naturel de fraîcheur.
Revoir les principes de construction pour revenir à l’essentiel
D’autres solutions sont également à étudier, même si elles ne sont pas toujours adaptables. C’est le cas des tours à vent présentes le long de la Route de la Soie. Le principe consiste en des tours ou cheminées hautes, ouvertes sur les quatre côtés pour permettre un échange d’air. Ainsi, des attrape-vent captent l’air et le font circuler dans des galeries souterraines. Le courant d’air formé vient refroidir les bâtiments, tandis que l’air chaud est expulsé par un autre côté de la tour.
Si le modèle n’est pas reproductible à l’échelle individuelle selon les architectures, il est dans tous les cas une bonne source d’inspiration, de la même façon que les galeries souterraines d’eau circulant sous les habitats. Des puits canadiens des temps anciens qui s’avéraient très efficaces.
Reste désormais à prendre un peu de chaque technique ancestrale pour l’appliquer au mieux dans les constructions modernes. Une solution que les architectes sont de plus en plus nombreux à regarder et à intégrer dans leurs projets constructifs modernes.