Le budget de l’État pour 2025 a été définitivement adopté. Un vote salué par les organisations professionnelles du BTP qui viennent mettre un terme à l’instabilité et donner de nouveaux repères au secteur, toujours en difficulté.
Publié le 11 mars 2025 par Estelle Guiton
Les mesures du budget 2025 liées au BTP
L’incertitude autour du budget 2025 a trouvé une issue. Le projet de loi de finances 2025 a en effet été adopté par le Parlement, mettant fin à une incertitude touchant tous les secteurs, à commencer par le BTP. Les organisations professionnelles du bâtiment n’ont pas manqué de saluer son adoption. Plusieurs dispositions intégrées au budget concernent en effet directement les professionnels.
Financement de MaPrimeRénov’, mesures autour de la TVA ou encore solutions de relance de la construction… tous ces points étaient au cœur des attentes et des décisions pour amener des réponses et une nouvelle ligne d’orientation pour de nombreuses entreprises. La FFB comme la CAPEB ont ainsi salué l’annonce, même si tout n’est pas forcément positif. Pour les deux organisations, le sentiment d’avoir été entendues prédomine, en plus d’un retour à la stabilité.
L’ouverture du PTZ et des mesures de simplification
L’une des évolutions mises en avant vise l’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ). Celui-ci est désormais ouvert à tout le territoire et tous les types de logements (appartements et maisons individuelles) jusqu’en 2027. Dans le même esprit de relance du secteur, une mesure a été introduite concernant la défiscalisation des donations et successions pour l’achat d’une résidence principale, incluant les travaux de rénovation énergétique.
Pour les professionnels du BTP, le budget prévoit la simplification des obligations liées à la TVA. Ainsi, l’attestation de taux de TVA à faire signer aux clients particuliers est supprimée au profit d’une seule mention sur le devis. Dans le même temps, le plafond de franchise de TVA est abaissé à 25 000 € pour les micro-entreprises. Une mesure que les organisations jugent bienvenue pour lutter contre la concurrence déloyale. La FFB comme la CAPEB ont ainsi rappelé que ce régime ne devait être que transitoire. Il doit permettre d’évoluer vers la création d’entreprise, pour une activité durable.
Des points moins favorables aux entreprises du BTP
Un autre point positif mis en avant concerne la stabilité du budget alloué à MaPrimeRénov’. S’il n’est pas augmenté, son maintien en l’état devrait suffire, basé sur les fonds versés en 2024. Le vote du budget va aussi permettre à l’ANAH de débloquer les versements. Ceux-ci étaient gelés depuis début 2025 en attendant le vote du budget.
Parmi toutes les annonces, reste un point négatif : la hausse du taux de TVA sur l’installation des chaudières au gaz à haut rendement. Celui-ci passe de 5,5 à 20 %, au titre de la transition énergétique. La FFB comme la CAPEB plaidaient pour un maintien du taux existant ou sa relève à seulement 10 %. Elles mettent aussi en avant le risque pour les particuliers aux revenus modérés de ne pouvoir désormais continuer à améliorer la performance énergétique de leur bien immobilier.