De plus en plus évoquées parmi les sinistres des constructions, les fissures peuvent avoir plusieurs origines et différentes conséquences. Elles peuvent être intérieures ou extérieures avec, pour toutes, un protocole de réparation à mettre en place.
Publié le 10 octobre 2023 par Estelle Guiton
Des fissures aux origines variées
Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est devenu l’ennemi n°1 des constructions. Ce n’est pourtant pas le seul à provoquer des fissures dans les maisons anciennes ou plus récentes. Elles peuvent avoir d’autres conséquences, visibles à l’intérieur ou à l’extérieur de l’habitat. Les effets peuvent être limités ou, à l’inverse, impliquer des travaux de reprise pour s’assurer de la stabilité de l’ensemble.
Ainsi, une fissure est la source d’un problème qu’il faut d’abord identifier avant d’agir. Pour toutes, le mot d’ordre est de ne jamais minimiser ces apparitions, que ce soit sur un mur intérieur ou extérieur. Cela induit la réalisation d’une étude de la structure par un professionnel afin de définir la bonne stratégie de suivi et de reprise. Les matériaux des murs sont tout aussi importants que leur situation.
Murs intérieurs et extérieurs, des causes parfois liées
Si les fissures à l’extérieur sont généralement anxiogènes pour les particuliers, leur origine peut être différente d’un problème de sol. Ainsi, des fissures peuvent être liées à une mauvaise mise en œuvre de l’enduit, impliquant la reprise des surfaces crépies, sans danger structurel. Elles peuvent également exister sur le soubassement. Leur survenue peut être liée aux argiles, mais aussi à un défaut de construction. Celles-ci sont certainement les plus dangereuses et en même temps les plus difficiles à repérer, car recouvertes. Pourtant, leur apparition suppose fréquemment un problème structurel qui peut notamment être dû à des malfaçons.
Sur les surfaces intérieures, les fissures sont à appréhender de plusieurs façons. Tout dépend de la nature du mur et de sa portance. Sur un mur de refend, les fissures sont à prendre en considération, avec un contrôle de leur évolution. Sur une cloison en plâtre, ce peut être la réalisation du joint mal fait qui provoque ce phénomène. Dans tous les cas, il est nécessaire d’être vigilant, y compris après la reprise.
Des fissures aux différents aspects
Le type de fissure se caractérise par sa largeur. Toute fente de 0,2 cm est considérée comme une microfissure et présente peu de danger. Elle reste toutefois à surveiller pour confirmer son impact sur la construction. De 1 à 2 cm, on parle de fissures. Au-delà, il s’agit de lézardes qui mettent clairement en péril la structure du bâti. Pour vérifier leur évolution, il est mis en place des témoins qui permettent de contrôler la stabilisation de l’écartement ou son accroissement.
Sur les murs en parpaing, il peut apparaître une fissure en escalier. Celle-ci est toujours à suivre, surtout si elle se manisfeste sur les deux faces. Dans ce cas, il s’agit d’une fissure structurelle dont l’origine peut être un tassement du sol des fondations du mur.
Pour toutes, les méthodes de reprise peuvent varier, de la mise en œuvre de micropieux à l’agrafage ou l’entoilage. Ces techniques se définissent en fonction de l’origine.