Les études publiées montrent une progression importante des défaillances d’entreprises. Une situation qui concerne au premier plan le BTP, avec un impact sur l’emploi. Et 2025 ne s’annonce pas vraiment mieux…
Publié le 4 février 2025 par Estelle Guiton
Le BTP au premier plan des défaillances d’entreprises
Les études se suivent et se ressemblent, vérifiant la hausse des défaillances d’entreprises en 2024. Les chiffres sont largement supérieurs aux années passées, combinant de multiples facteurs. Le secteur du BTP, déjà en crise, confirme son état en étant parmi les premiers concernés par ces difficultés.
Ainsi, selon les données publiées, les défaillances d’entreprises en 2024 s’établissent entre 64 000 et 66 500. Cela représente près de 18 000 entreprises dans le BTP. Un chiffre élevé qui équivaut à une hausse de plus de 20 % par rapport à 2023. Ce sont en majorité les sociétés créées il y a moins de 3 ans et celles entre 6 et 10 ans qui sont les plus impactées.
Une situation en continu pour 2025
L’une des premières conséquences concerne l’emploi. Pour BPCE L’Observatoire, cela se traduit par une perte d’emploi pour 2 à 3,5 % des salariés du BTP. Toutes les régions ne sont pas concernées de la même façon. Ainsi, les zones les plus touchées sont l’Ile-de-France, le Rhône-Alpes et le Sud-Ouest, avec une hausse du nombre global de faillites variant entre 34 et 43 % selon le secteur, par rapport à 2019.
L’année 2025 ne s’annonce pas meilleure. Les projections réalisées par BPCE avancent un chiffre des défaillances qui pourrait atteindre 68 000 sur l’année, touchant principalement les très petites entreprises. La faute à plusieurs facteurs. La première raison concerne la croissance économique limitée. L’autre motif vient du remboursement des prêts garantis instaurés durant le Covid et que beaucoup d’entreprises peinent désormais à acquitter avec le ralentissement de l’activité. Rien d’étonnant alors à voir les sociétés de 6 à 10 ans toujours en difficulté.
Quelques pistes pour passer la crise
Avec cela, les carnets de commandes s’amenuisent, tandis que les coûts de production augmentent, avec pour effet une réduction des marges. La combinaison parfaite pour engendrer des difficultés. En sortir est désormais le prochain défi pour toutes les structures, avec deux pistes à explorer : une gestion plus rigoureuse de la trésorerie et la diversification des services. Ce choix permet de conserver une activité stable malgré les baisses de flux sur l’un des marchés.
En cela, l’intelligence artificielle pourrait devenir un point central de développement. Son utilisation est notamment attendue dans la gestion des process et pour participer à leur standardisation. Une façon d’économiser et rentabiliser chaque action de façon simple et pertinente. Les entreprises l’ont d’ailleurs bien compris : elles sont de plus en plus nombreuses à envisager d’investir dans l’IA pour garantir leur pérennité.