La production d’électricité verte est toujours plus élevée en France. Avec la multiplication des installations, elle devient ainsi une réalité, arrivant en deuxième position derrière l’énergie nucléaire. Le système écologique le plus productif reste la centrale hydraulique.
Publié le 29 juillet 2025 par Estelle Guiton
Un tiers de la production électrique d’origine verte
La tendance à la hausse d’une électricité verte en France, déjà mise en avant par différentes études, se confirme avec le dernier baromètre du Panorama de l’électricité renouvelable publié en juin 2025. Ce dernier regroupe le Syndicat des énergies renouvelables (SER), l’agence ORE (Opérateur de réseaux d’énergie) et les gestionnaires Enedis et RTE.
Selon l’étude menée, un tiers de l’électricité consommée en France en 2024 (33,9 %) avait pour origine une production verte. Cela équivaut à 150 TWh. En 2023, cette production était de 135,6 TWh. La puissance du parc électrique EnR, qui rassemble l’hydroélectrique, l’éolien, le solaire et les bio-énergies, représentait 76,6 GW, en progression de plus de 6,7 GW sur l’année 2024.
L’hydraulique et l’énergie solaire en forte hausse
L’augmentation de la part d’énergie verte dans la production et la consommation l’électricité est principalement due au développement de deux types d’installation : les équipements solaires et la production hydraulique. Si celle-ci n’est pas nouvelle, elle a bénéficié ces derniers temps à la fois d’une amélioration des installations existantes et de la création de barrages. Aujourd’hui, sa progression est de 27 %. Sur 2024, elle a permis de couvrir 15,8 % de l’énergie consommée. Cela en fait la deuxième source de production avec une capacité totale de 25,7 GW, derrière le nucléaire (61,4 GW).
Le photovoltaïque, lui, a connu une croissance de 10 % de sa production. Un chiffre conséquent qui le place devant le parc éolien terrestre avec une capacité de production de 24,3 GW, contre 22,8 GW. Une première peut-être provisoire du fait du développement des installations éoliennes qui vont, à l’avenir, devoir aussi compter sur l’éolien en mer dont les premiers parcs commencent juste à être implantés.
Les bioénergies, plus en retrait
Toutefois, qui dit capacité ne dit pas forcément production réelle. Toujours en 2024, c’est l’éolien terrestre qui a le plus produit, bien qu’en recul par rapport à 2023. Ainsi, le volume généré a représenté 42,8 TWh, en diminution de 12,6 % sur un an.
Une autre origine d’électricité verte est à ne pas oublier, même si la production reste un peu à la marge face aux autres installations. Il s’agit des dispositifs utilisant les bioénergies. Cela comprend le bois, le biogaz ou la biomasse. En 2024, ces solutions ont permis de produire près de 2,3 GW. Sur l’ensemble des systèmes, cela représente 1,9 % de l’électricité consommée.
Autant dire que la production d’énergie verte poursuit sa progression, devenant toujours plus importante sur le territoire. Cette capacité va d’ailleurs s’accroître dans les prochaines années, notamment avec la mise en route des parcs éoliens maritimes. Reste l’inconnue des parcs photovoltaïques. Les demandes sont en effet de plus en plus souvent retoquées pour leur installation sur les terres agricoles, contrevenant aux nouvelles règles de zéro artificialisation des sols. Une question d’interprétation encore non tranchée…