La prévention des risques professionnels fait partie des obligations prévues par le Code du travail afin de protéger les intervenants sur un chantier de construction. Le Plan Général de Coordination (PGC) permet d’organiser cette prévention. Mais que recouvre exactement la notion de PGC ?
Publié le 24 décembre 2024 par Christine Silvand
Le Plan Général de Coordination (PGC) est un document réglementaire permettant de garantir la sécurité et la protection de la santé des intervenants sur un chantier de construction ou de génie civil. Il peut être obligatoire pour certains chantiers spécifiques.
Les objectifs du PGC
Le PGC est exigé pour les chantiers impliquant plusieurs entreprises, particulièrement lorsque les travaux sont très complexes et/ou dangereux.
Pour être menée à bien, la prévention nécessite de coordonner les interventions des différentes entreprises présentes sur un même site. C’est l’objectif du Plan Général de Coordination, qui permet d’identifier et de prévenir les risques liés aux activités menées simultanément. Il organise ainsi les mesures de sécurité communes à appliquer afin d’être en mesure de réagir efficacement lors de situations d’urgence.
Le PGC doit notamment préciser les caractéristiques du chantier, telles que sa localisation, les travaux menés et les entreprises impliquées. Il détaille également les mesures de sécurité prévues, par exemple la pose de barrières, filets, les équipements de protection individuelle (EPI), etc. Il rappelle aussi les consignes générales de sécurité relatives à l’accès et la circulation sur le chantier, à la gestion des produits dangereux, etc.
Lors d’un chantier, les risques à préciser ne sont pas seulement ceux encourus par les intervenants. Ils peuvent également être liés à l’environnement du site, par exemple du fait de la proximité d’une école ou encore d’une voie ferrée.
Les noms du maître d’ouvrage, des intervenants sur le chantier, du coordonnateur Sécurité et Protection de la Santé (SPS) ainsi que des responsables sécurité de chaque entreprise doivent être précisés, tout comme les modalités de communication entre les parties. Les dispositifs prévus – alerte, évacuation, points de rassemblement, premiers secours – en cas d’urgence sont rappelés. Enfin, les risques spécifiques consécutifs par exemple aux travaux en hauteur ou aux risques électriques sont détaillés. Le coordonnateur SPS est chargé de rédiger et mettre à jour le PGC, dont il doit par ailleurs veiller au respect.
Rédiger et diffuser un PGC
Le PGC doit être rédigé de manière rigoureuse afin de répondre aux exigences réglementaires. Il est donc conseillé de structurer son contenu en sections claires et complètes. Il faut en effet pouvoir déterminer sans difficulté la nature du chantier, en identifier les intervenants, les risques, les mesures de prévention et de protection engagées. Des précisions sur l’organisation des différentes phases des travaux ainsi que des risques particuliers liés à ces phases peuvent s’avérer nécessaires.
Compte tenu de son importance en termes de prévention, le PGC doit par ailleurs être clair pour tous les intervenants. Il est donc conseillé d’utiliser des termes certes techniques, mais surtout aisément compréhensibles. Au besoin, il est possible d’intégrer des schémas et des plans afin d’illustrer les zones à risque, la circulation sur le chantier ou encore l’emplacement des dispositifs de sécurité.
Le Plan Général de Coordination doit être validé par le maître d’ouvrage ainsi que les entreprises intervenantes. Il sera ensuite diffusé auprès de ces dernières et des représentants des travailleurs et, globalement, de toute partie concernée par le chantier.
Le PGC est, par nature, un document susceptible d’évoluer en fonction d’aléas. En effet, l’organisation du chantier peut être modifiée, des risques peuvent apparaître ou encore des retours être apportés à l’occasion d’une réunion. Afin de remplir parfaitement son rôle, le Plan Général de Coordination doit donc être scrupuleusement tenu à jour.