Le gouvernement poursuit la mise en place d’aides pour réguler les installations de chauffage et ainsi garantir des économies d’énergie. Le coup de pouce thermostat entre dans ces objectifs. Il est disponible depuis le 1er décembre 2023. Il doit permettre de couvrir jusqu’à 80 % des dépenses d’équipement, pose comprise.
Publié le 9 janvier 2024 par Estelle Guiton
Mieux réguler le chauffage
Si la situation au niveau des consommations d’énergie est beaucoup moins tendue que pour l’hiver 2022-2023, il n’est pas question de relâcher les efforts. À la clé, des économies et surtout un bon point environnemental qui permettra d’atteindre les objectifs fixés. Pour cela, le gouvernement multiplie les aides. Depuis le 1er décembre 2023, les particuliers peuvent ainsi demander le coup de pouce thermostat.
Celui-ci est destiné à aider à l’achat et à la pose par un professionnel d’un équipement permettant de réguler le chauffage pièce par pièce. L’idée est que tous les logements possèdent ce type d’installation d’ici le 1er janvier 2027. En attendant, l’aide devrait être maintenue jusqu’au 31 décembre 2024. Sa particularité est également d’être sans condition de revenus, et donc accessible à tous les ménages disposant d’un chauffage individuel.
Une aide disponible via le CEE
Ce coup de pouce dédié aux thermostats de chauffage individuel est proposé au travers du CEE. Pour rappel, cela implique de passer par un artisan professionnel disposant de l’agrément pour pouvoir accéder aux aides disponibles dans ce cadre. Dans le cas présent, la démarche peut notamment être entreprise auprès du fournisseur d’énergie.
Le système est toutefois limité aux seules installations individuelles. Le réglage du chauffage doit pouvoir s’effectuer pièce par pièce et à distance. Le dispositif entrant dans le cadre du coup de pouce doit aussi être compatible avec la réception des alertes EcoWatt et EcoGaz. Ces informations sont diffusées en cas de tension des réseaux gaz et électrique.
Une aide à faire connaître
Si l’aide est déjà en place, reste désormais à la faire connaître. Selon une enquête réalisée auprès de 2 000 sondés par Rothelec, spécialisé dans les appareils de chauffage, plus de la moitié n’ont pas entendu parler du dispositif.
Aujourd’hui, seulement 5 % des foyers posséderaient un thermostat connecté. Dans le même temps, 32 % auraient une installation ne permettant pas la mise en place de pareil équipement. Ceux qui en ont un se limitent, pour leur part, aux fonctions de base.
Autre enseignement de cette enquête, les Français semblent moins enclins à surveiller leur facture d’électricité. Tandis qu’ils étaient 70 % l’an passé à avoir réduit le niveau de chauffe, comme les encourageait le plan de sobriété énergétique, 38 % attendent des consignes de l’État pour agir. 30 % envisagent de conserver les nouvelles habitudes et régler le thermostat à 19 °C. Le tiers restant, lui, souhaite gérer la température de l’habitat sans tenir compte des préconisations.