L’ardoise fait partie des matériaux particulièrement appréciés sur les habitats. Quelque peu délaissée durant plusieurs années, elle revient aujourd’hui sur les toitures, mais pas seulement, au profit d’une recherche de solutions sans transformation. Pour en réduire le coût, il est aussi possible d’opter pour des matériaux synthétiques.
Publié le 15 septembre 2022 par Estelle Guiton
L’ardoise, matériau naturel à faible transformation
Ce n’est pas un matériau neuf, mais qui fait aujourd’hui encore de nombreux adeptes, au gré des modes et connaissant un retour en grâce sous l’influence d’une recherche massive de matières naturelles. De ces derniers siècles où elle s’est imposée sur les toits des monuments historiques et sur les bâtisses de l’Ouest et du Nord de la France, l’ardoise se retrouve désormais sur tous les types de constructions, mais aussi dans les jardins.
En effet, l’ardoise est devenue au fil des années un matériau pluriel qui trouve sa place sur les toitures, mais plus seulement. Elle vient également habiller les façades et les sols ou aménager les jardins. Plutôt réservée aux extérieurs, elle s’installe maintenant dans les intérieurs, pour recouvrir les sols ou les plans de travail. Autant dire que son usage s’est démultiplié en même temps qu’elle s’est trouvé une nouvelle jeunesse.
Une roche naturelle facile à travailler
L’ardoise a su s’imposer à la fois en raison de ses mines conséquentes et de sa facilité d’extraction. Le travail sur la roche reste aisé, en se divisant en feuilles. La taille en est ainsi simplifiée en permettant la création de feuilles fines, parfaites pour la réalisation de plaques destinées à couvrir les constructions. Reste sa teinte. Si elle est traditionnellement connue pour son ton gris, elle s’affiche dans d’autres couleurs telles que le bleu noir, le vert, le rose, selon sa composition minéralogique.
En plus de ces caractéristiques, elle présente un faible impact environnemental, ne nécessitant aucune transformation. Sa durabilité est aussi un modèle, pouvant rester en place durant 100 ans tout en gardant ses qualités. Et celles-ci sont nombreuses. En effet, le matériau est inaltérable, ne nécessitant aucun entretien. Il est naturellement isolant et imperméable.
Une version synthétique moins coûteuse
Représentant un coût malgré tout conséquent, l’ardoise a d’autres équivalents pour retrouver son aspect. C’est le cas de l’ardoise synthétique. Celle-ci est fabriquée à partir de fibrociment, c’est-à-dire un composé de fibres organiques, de ciment, de minéraux et d’eau. Cette version, si elle est plus accessible, est en revanche moins durable, généralement connue pour disposer d’une durée de vie de trente ans.
Ainsi, l’ardoise reste un matériau important dans le domaine de la construction. Elle habille toujours les toits, mais son usage s’est peu à peu orienté vers d’autres sources, notamment pour créer des sols extérieurs. Dans ce cas, la taille est également revue afin de bénéficier d’une surface résistante.