Murprotec a publié les résultats de son étude concernant la qualité de l’air intérieur. Un constat : les Français restent encore mal informés quant aux problèmes liés à une mauvaise qualité de l’air. Et ceux qui le sont identifient difficilement les moyens d’amélioration.
Publié le 28 novembre 2024 par Estelle Guiton
Un problème de santé publique
La qualité de l’air intérieur est une question récurrente qui reste mal appréhendée. C’est ce qui ressort de la dernière étude menée par Murprotec, en collaboration avec le laboratoire RespiLab créé par l’association Santé Respiratoire France. Aujourd’hui encore, l’air intérieur demeure 5 à 9 fois plus pollué que l’air extérieur, avec des conséquences élevées puisqu’il serait à l’origine de 20 000 décès prématurés par an selon l’ANSES.
Le paradoxe tient dans la vision des résidents sur leur logement : celui-ci est devenu un cocon, d’autant plus depuis le Covid. Plus globalement, chaque personne passe en moyenne 80 % de son temps en intérieur, que ce soit dans l’habitat, les transports ou au travail. Pour y remédier, le besoin d’information reste important. Selon l’étude menée, ce sont d’ailleurs 40 % des répondants qui s’estiment peu ou pas informés sur ce sujet.
Des causes de pollution intérieure variées
Les sources de pollution de l’air intérieur sont multiples. Si l’humidité reste un élément clé avec le développement des moisissures, ce n’est pas la seule responsable de la dégradation de l’air. Ainsi, les matériaux de construction, les meubles, les produits d’entretien utilisés et même simplement l’activité humaine amènent leur lot de polluants.
Face à ces sources, les sondés sont 41 % à indiquer ne pas connaître les solutions efficaces pour s’en protéger. Ils sont même plus de 20 % à citer des moyens inefficaces ou qui n’ont pas fait leurs preuves. C’est le cas des purificateurs d’air électriques ou des plantes purifiantes, tandis que les désodorisants, également cités, sont, à l’inverse, des sources d’accélération de la pollution.
Des solutions pour améliorer la qualité de l’air
Les moyens pour améliorer la qualité de l’air intérieur restent simples. Le premier et le plus efficace est l’aération du logement, idéalement en courant d’air et durant 10 minutes. Une action à mener aussi en hiver. L’autre méthode est l’entretien de la VMC, encore trop souvent négligée. Pour les installations les plus anciennes, il est également recommandé de les remplacer par des équipements double flux.
Encore faut-il avoir conscience de la qualité de l’air intérieur. À ce sujet, la majorité des interrogés se disent là encore mal informés, ignorant les solutions de détection de l’air. Il est pourtant possible de bénéficier d’un diagnostic, notamment avec le prêt de capteurs auprès d’associations, ou sur prescription médicale.
Autant dire que le travail reste à faire du côté des professionnels pour mieux communiquer sur les problèmes de la qualité de l’air… Un premier pas a été fait avec l’intégration, dans le DPE, d’un volet sur ce point.