La qualité de l’air intérieur concerne tout autant les habitats que les bâtiments tertiaires. D’autant plus avec le développement des actions de rénovation énergétique dans les immeubles professionnels. Un élément à contrôler et sur lequel agir sans attendre.
Publié le 13 février 2025 par Estelle Guiton
La QAI pour améliorer le bâti
Si l’efficacité énergétique des bâtis est devenue la norme, la qualité de l’air intérieur (QAI) en est aussi indissociable. C’est l’un des enseignements de la dernière étude réalisée conjointement par le Cerema et l’IFPEB (Institut français pour la performance énergétique du bâtiment). Celle-ci montre la capacité des bâtiments tertiaires à lier les deux domaines avec la mise en place d’une stratégie performante.
L’enquête a été menée pendant 24 mois durant lesquels 12 maîtres d’ouvrage, des établissements scolaires, des bureaux ou encore des galeries marchandes, ont à la fois expérimenté et mesuré les process pour l’amélioration de la qualité de l’air dans leurs espaces intérieurs. Elle a donné lieu à la diffusion de plusieurs recommandations pour plus d’efficacité.
Des recommandations à suivre pour améliorer les intérieurs
Cette stratégie reposerait sur trois piliers : la sobriété, l’efficacité aéraulique et la filtration. Pour y parvenir, les deux organismes préconisent de se fixer des objectifs qui permettent de favoriser le passage à l’action. Ce système a déjà montré son utilité pour obtenir la baisse de la température intérieure, poussant chaque acteur à s’adapter à cette instruction.
Le passage à l’action en matière de QAI se caractérise, lui, par plusieurs actes, notamment le monitoring des polluants, la sensibilisation du public, la réduction des polluants à la source. En effet, l’une des causes d’une mauvaise qualité de l’air intérieur est d’abord l’ensemble des équipements dont la fabrication ou l’entretien augmentent le niveau d’air vicié. Cela concerne le mobilier, les matériaux employés, sans oublier les usagers des lieux qui sont aussi à l’origine de la mauvaise qualité de l’air.
La mise en place de dispositifs mécaniques simples
Pour y remédier et assainir les intérieurs, il existe désormais des solutions avec micro-capteurs qui permettent un contrôle en continu. Trois polluants sont d’ailleurs à surveiller plus particulièrement : les composés organiques volatils (COV), le dioxyde de carbone et les particules fines.
Une autre idée serait l’instauration d’un système d’étiquetage sur les produits d’entretien, le mobilier d’aménagement ou même les fournitures scolaires, à la façon de ce qui se fait déjà pour les peintures. Cette information permettrait indirectement de mieux appréhender les sources de pollution et d’y sensibiliser le public.
Enfin, cela passe aussi par un moyen simple et pourtant encore trop restreint : l’aération. Que le bâti dispose ou non d’une VMC, cette étape reste indispensable. En effet, si la ventilation mécanique montre son efficacité sur l’évacuation des polluants résiduels, elle est insuffisante pour rejeter les COV. L’ouverture des fenêtres et portes doit alors être systématique, pas forcément sur une longue période, mais plutôt à plusieurs reprises. Cela implique aussi d’entretenir régulièrement la VMC, opération là encore trop peu souvent effectuée…