Le 2e baromètre de la construction durable réalisé à l’initiative de Saint-Gobain met en avant les progrès faits par les professionnels concernant l’intégration de cette donnée dans les projets. Il fait aussi apparaître sa limite, souvent réduite à l’aspect environnemental.
Publié le 25 juin 2024 par Estelle Guiton
La construction durable au centre des projets
La construction durable apparaît comme bien ancrée dans les nouvelles réalisations. Le 2e baromètre de Saint-Gobain sur ce thème, effectué en partenariat avec l’institut CSA, vient confirmer cette idée. Il met en avant les évolutions en ce domaine et les points à travailler pour accélérer le développement.
Premier constat, 95 % des personnes sondées estiment que la prise en compte de la notion de durabilité dans les constructions est désormais un enjeu important, voire prioritaire. De la même façon, elles sont 87 % à déclarer connaître la construction durable ; 68 % jugent être suffisamment informées sur le sujet. Dans cet apprentissage, ce sont les élus qui se révèlent les moins sensibilisés ; 20 % des interrogés disent ne jamais en avoir entendu parler.
Une compréhension partielle de la construction durable
Ces bons chiffres cachent toutefois une autre donnée : pour beaucoup, la construction durable se limite aux seuls travaux ayant une portée environnementale. Ainsi, la construction verte avec l’efficacité énergétique est largement mise en avant, oubliant d’autres éléments tels que le confort des habitants. Ces données sont pourtant essentielles pour réellement faire évoluer le secteur et agir sur les modes constructifs.
À l’initiative du changement, les architectes et bureaux d’étude apparaissent comme les plus engagés dans le processus. Et parmi les professionnels du secteur du BTP, 95 % disent réaliser tout ou partie de leur activité sous la bannière de construction durable ; 92 % indiquent qu’ils le feront sous cinq ans. De la même façon, 62 % prennent en compte l’action en faveur de la construction durable dans le choix de leurs fournisseurs. Ce chiffre est en hausse par rapport au 1er baromètre.
La population reste à sensibiliser
L’avenir apparaît aussi du côté de la nouvelle génération. Ainsi, les étudiants interrogés dans ce sondage indiquent que la mise en place de constructions durables est prioritaire. En outre, ils sont 45 % à préciser qu’ils n’accepteraient pas une offre d’emploi dans une entreprise non investie dans cette évolution. Ces chiffres se confirment d’ailleurs sur le terrain, des professionnels faisant désormais attention de mettre en avant ces notions de durabilité et d’engagement dans leurs annonces de recrutement.²²
Autre point intéressant concernant les pistes de développement de ces nouveaux modes constructifs, l’idée de sensibiliser le grand public. L’autre proposition est une meilleure coopération des différents intervenants. En revanche, les sondés mettent de côté les initiatives publiques comprenant les normes, réglementations et aides. Un « oubli » pourtant majeur et qui ne peut être délaissé…