La chaufferie biomasse connaît un essor majeur ces dernières années. Elle est désormais reliée à des réseaux de chaleur. Un combo gagnant qui permet de produire une énergie non polluante, en plus d’utiliser des ressources locales pour limiter le transport.
Publié le 19 octobre 2023 par Estelle Guiton
Les réseaux de chaleur pour de nouvelles économies
Le choix de nouvelles solutions pour réduire les dépenses énergétiques et les rejets de CO2 est impératif. Cela concerne au premier plan les méthodes de chauffage. Exit les modèles individuels, la tendance est désormais aux options collectives. La démarche fonctionne tout autant pour les habitats individuels que pour les immeubles, avec la mise en service de réseaux de chaleur.
Dans le principe, ces usines produisent l’énergie nécessaire pour alimenter en chaleur un réseau urbain. Le nombre de ces installations s’est multiplié ces dernières années, que ce soit dans les grandes agglomérations ou dans des communes de moins de 5 000 habitants. Il devrait encore fortement progresser d’ici 2030, venant ainsi répondre aux préoccupations environnementales.
La biomasse pour développer les réseaux de chaleur
Si dans les débuts ces équipements tournaient aux énergies fossiles, ils ont depuis pris un virage écologique avec l’emploi de la biomasse pour plus de 70 % des installations. L’avantage de cette évolution est, outre le fait d’être moins polluante, d’employer des ressources locales dans la plupart des cas.
Les matières utilisées sont majoritairement des buches, granulés et plaquettes. Ce peut aussi être des déchets de bois ou organiques, provenant notamment de l’agriculture. Tous ont pour particularité de trouver leur origine à proximité. Dans le même temps, il n’y a pas de nouveaux rejets de carbone, le CO2 relâché étant équivalent à ce que les végétaux ont absorbé durant leur croissance. Ainsi, l’équilibre se forme pour éviter toute nouvelle dégradation de l’air et l’augmentation des niveaux de pollution atmosphérique.
L’évolution de la filière
L’idée est désormais de fortement accroître ce procédé pour le développer dans davantage de communes d’ici 2030. Les usines biomasses sont implantées dans des espaces adaptés qui peuvent aussi être en pleine ville. Elles ne présentent aucun risque pour la population puisque sans emploi d’énergies fossiles… ou presque.
En effet, ces équipements sont connus pour une production constante d’énergie qui ne répond pas aux besoins spécifiques qui impliquent des variations de puissance. C’est le cas lors des périodes froides ou, à l’inverse, à la mi-saison avec le retour des chaleurs. Dans ces situations, ce sont les énergies fossiles qui prennent le relais, tout en ne représentant en moyenne que 10 à 20 % de l’énergie totale produite sur un an.