Depuis le 1er janvier 2024, les règles pour l’obtention d’aides à la rénovation des constructions ont évolué. Cela concerne plusieurs points avec des process qui touchent aussi les professionnels.
Publié le 22 février 2024 par Estelle Guiton
Pour une rénovation énergétique plus efficiente
La nouvelle année a amené son lot de modifications parmi les travaux de rénovation énergétique, plus spécifiquement dans les aides proposées. Si cela a son importance pour les particuliers et les copropriétaires, ces changements influent aussi sur les carnets de commandes des professionnels. Les évolutions, notamment de MaPrimeRénov’, devraient avoir cet effet avec, cette fois, le choix d’une rénovation globale pour atteindre les plus hauts résultats.
L’objectif est d’aboutir à une hausse significative du nombre de rénovations énergétiques afin de mettre fin aux passoires énergétiques. Cela devrait permettre de redonner un peu d’air au marché locatif. Une aubaine alors qu’il devrait se resserrer avec les interdictions mises sur les logements aux DPE les plus bas.
Les bouquets de travaux priorisés
Pour répondre à ces nouveaux enjeux, le gouvernement avait annoncé en 2023 faire évoluer le budget dédié aux opérations de rénovation énergétiques, pour atteindre 10 milliards d’euros. La seule MaPrimeRénov’ est notamment abondée de 5 milliards d’euros. Celle-ci change d’ailleurs ses principes d’aide. Ainsi, depuis le 1er janvier 2024, les aides sont d’abord consacrées aux parcours dits « accompagnés », bâtis sur le principe d’une rénovation globale. Ils doivent comprendre plusieurs postes de travaux. Seules les opérations à travaux uniques ciblant la décarbonisation des systèmes de chauffage conservent la possibilité de bénéficier de fonds pour leur remplacement.
Concernant les parcours accompagnés, ils doivent désormais être précédés d’une étude sur le logement menée par un accompagnateur Rénov’. Son coût est financé à hauteur de 20 à 100 % selon le niveau de revenus du propriétaire, dans la limite de 2 000 €, ou 4 000 € si le logement est considéré indigne. Cette opération qui vient compléter l’audit énergétique peut être réalisée par les diagnostiqueurs énergétiques qui seront certifiés. Ils devraient être 2 000 en 2024, 5 000 en 2025.
70 000 € pour une rénovation sous parcours accompagné
Dans le cadre du parcours accompagné, les aides pourront atteindre jusqu’à 70 000 €. La prise en charge ne pourra toutefois dépasser 90 % des travaux pour les foyers aux revenus très modestes. D’autre part, pour en bénéficier, les opérations entreprises devront permettre de relever le niveau de DPE de deux classes énergétiques.
Ces aides restent associables aux aides CEE. Leur montant est d’ailleurs intégré au montant MaPrimeRénov’ proposé selon les travaux envisagés. Cela concerne plusieurs actions, à l’exception des chaudières au gaz désormais hors du dispositif. De même, les installations au bois verront leurs aides baisser de 30 % à partir du 1er avril 2024.
Enfin, cette date marquera aussi l’harmonisation de la méthodologie de la réalisation des audits énergétiques. Ceux-ci seront désormais obligatoirement basés sur la méthode dite « d’audit réglementaire ».