Le dernier baromètre publié par Promotelec concernant le risque électrique fait apparaître un nombre important de logements présentant un risque électrique. Plus précisément, 83 % des habitats de plus de 15 ans compteraient au moins une anomalie électrique.
Publié le 4 juin 2024 par Estelle Guiton
Des défauts électriques encore fréquents
Si le risque électrique fait partie des diagnostics obligatoires pour les logements de plus de 15 ans, peu en font l’objet. Et pour cause, celui-ci n’est contraint qu’en cas de vente du bien. Pour les autres, la vérification des installations n’est quasi jamais effectuée alors qu’elle est préconisée tous les 10 ans. Cela entraîne des défauts, en lien avec l’évolution des normes ou sur les équipements avec le risque de sinistres.
Prises électriques et fiches au compteur desserrées, installations vétustes sont quelques-uns des défauts les plus fréquents. Ils peuvent provoquer des dommages et des débuts d’incendie. Les derniers chiffres connus concernant 2021 indiquent que sur l’ensemble des déclarations de sinistres incendie dans les habitations, entre 20 et 35 % avaient pour origine l’installation électrique.
Les logements anciens les plus touchés
Selon les données publiées par l’association Promotelec dans le cadre du baromètre 2024 de l’Observatoire national de la sécurité électrique, ce sont 83 % des logements de plus de 15 ans qui présentent une anomalie électrique. Le taux grimpe à 90 % dans les parties communes de logements collectifs.
La raison de cette différence serait notamment due à l’absence de diagnostic obligatoire dans ces espaces. Pour tous, les principaux risques rencontrés concernent, en tête, les défauts de prises de terre et de mise à la terre des installations. Viennent ensuite les matériels électriques vétustes ou inadaptés à l’usage et les risques de contact direct avec les éléments sous tension.
Des anomalies en baisse avec les travaux de rénovation
En parallèle, le risque électrique et la présence d’anomalies diminuent si le logement est plus récent ou s’il a fait l’objet de travaux de rénovation. Cela a deux effets : protéger les biens matériels et supprimer tout danger pour les personnes. Les chiffres le montrent d’ailleurs assez simplement : sur la période entre 2000 et 2010, le nombre d’électrocutions mortelles en France a été réduit de moitié.
À la lecture des nouvelles données publiées, procéder aux travaux de contrôle et de rénovation des installations électriques se révèle donc comme essentiel. Reste alors à sensibiliser les propriétaires pour une action qui apparaît encore aujourd’hui trop peu souvent prise en compte et effectuée, en dehors des épisodes de vente des biens immobiliers. Le geste est pourtant fondamental pour garantir la sécurité des biens et des personnes dans tous les logements.