Le Port de Marseille va se doter d’un nouveau siège social. Le projet a été confié au cabinet d’architecture Corinne Vezzoni pour créer un espace accueillant et performant. Une ligne directrice qui a trouvé une réponse dans chaque étape de conception. Les travaux devraient débuter fin 2026.
Publié le 20 novembre 2025 par Estelle Guiton
Un bâti hors norme, vitrine sur la Méditerranée
Le projet est spécial et nécessitait une réalisation à sa mesure : le cabinet d’architecture Corinne Vezzoni a présenté en septembre 2025 le dessin du futur bâtiment « Le Phare », le nouveau siège social du Port de Marseille. La construction sera confiée à Eiffage, en lien avec les Architectes du Patrimoine. Le montant des travaux est de 120 millions d’euros.
L’idée de départ était de créer un espace offrant un lieu de travail moderne et fonctionnel, tout en permettant l’accueil du public. L’autre élément concernait davantage son architecture pour proposer un bâti à la hauteur de ses ambitions : retranscrire l’identité du port qui se veut un point de rayonnement de la ville vers l’extérieur, ancré sur la façade méditerranéenne.
La Méditerranée en élément central
D’une superficie de 8 800 m², le bâtiment se compose d’un élément central et de deux ailes disposées en équerre. L’ensemble a été imaginé tourné vers la mer. Une nouveauté par rapport au siège actuel qui, lui, est tourné vers la ville. Il intègre aussi un vaste auditorium de 450 places avec, là encore, vue sur la Méditerranée.
Ces choix répondent aux trois critères mis en avant par le maître d’ouvrage :
- La modernité avec la création d’un environnement de travail adapté
- La visibilité avec un bâtiment ancré dans le paysage urbain
- La durabilité avec le choix d’une démarche environnementale
D’ailleurs, le projet vise les certifications environnementales les plus élevées avec le classement BDM (Bâtiment Durable Méditerranéen) niveau argent, et le classement HQE niveau excellent.
Le choix des éléments, techniques et durables
Les choix techniques ont été faits en lien avec ces objectifs. Ainsi, la construction sera reliée au réseau de chaleur urbaine. Les matériaux utilisés revêtent eux aussi des critères environnementaux stricts avec l’emploi de produits biosourcés pour la façade, la structure et l’isolation. Les bétons bas carbone et de réemploi devraient également être intégrés, permettant de réduire l’empreinte carbone du chantier. Les éléments de l’ancienne construction seront enfin réutilisés pour limiter l’emploi de matériaux neufs. Ce sera le cas de la terre cuite en façade.
Cette opération sera doublée d’une autre : la réhabilitation de la Halle JO. Celle-ci se fera dans le même esprit avec une spécificité, celle de rouvrir les quais au grand public, en cohabitation avec l’activité portuaire. Un joli défi qui replace la situation géographique du site, au cœur de la ville.