Velux propose un exemple de transformation réussie d’un bâtiment industriel en espaces de bureaux. Le fabricant de menuiseries a opéré cette modification sur son site de Østbirk au Danemark. Une réalisation d’envergure qui a permis d’augmenter la surface de travail, tout en optimisant le réemploi des matériaux.
Publié le 17 juillet 2025 par Estelle Guiton
Transformer au lieu de démolir
La réutilisation de bâtiments professionnels avec un changement de destination fait partie des orientations à prendre. Mais, entre le concept et la réalisation, il existe un monde. Pourtant, lorsque les travaux sont effectués, ils s’avèrent très efficaces, à la fois sur le plan économique et écologique.
Parmi les exemples de ces transformations de grande envergure figure le bâtiment industriel de Velux, implanté dans la ville de Østbirk au Danemark. Le fabricant avait fait construire ce site de production de 9 500 m² en 1995. Quelque 30 ans plus tard, il est devenu un bâti accueillant des bureaux dédiés au développement des nouveaux concepts et au marketing. Enveloppe des travaux : 27 millions d’euros.
Une surface augmentée sans toucher à la structure
À l’origine, le bâti était de plain-pied avec un sol en béton armé de 40 cm d’épaisseur permettant de supporter de lourdes charges. La structure était déjà innovante. En effet, elle avait été réalisée en poteaux-poutres en lamellé-collé, associés à du béton banché pour séparer l’espace en 3 locaux distincts. Autre particularité de cette construction à son origine : le choix de ne pas traiter le bois pour en mesurer la durabilité en tant que matériau de construction principal.
30 ans après, cette expérience s’est avérée positive, permettant de conserver le bâti et lui donner une nouvelle vie. Il a tout d’abord gagné en espace pour proposer une surface utile de 14 100 m². Désormais nommé « LKR Innovation House », le bâtiment s’établit, avec cette augmentation de sa superficie, sur 2 et même 3 niveaux à certains endroits. Ces étages reposent sur la structure existante en bois lamellé-collé. Les anciennes cloisons en béton banché ont, elles, été réemployées pour créer les cages d’escalier.
Une économie de 55 % de matériaux pour la réhabilitation
Selon les chiffres donnés par Velux, ce choix du réemploi sur site a permis de réutiliser plus de 50 % des éléments d’origine, détruits du fait de la nouvelle conception. Cela représente une économie de 4 576 tonnes de matériaux sur ce qu’il aurait fallu en neuf. La structure s’est vu aussi ajouter des fenêtres pour amener de la lumière naturelle et de l’air frais dans les espaces intérieurs. En effet, désormais, ce sont près de 500 collaborateurs qui travaillent dans le bâti.
Pour renforcer la note naturelle, des cours intérieures ont également été aménagées. Le sol en béton a été conservé, simplement recouvert d’un revêtement ciré. Les façades en bois ont, pour leur part, gardé leur aspect. À l’arrivée, la construction affiche une empreinte carbone de 4,6 kg.CO2e/m²/an, largement inférieure aux normes danoises. Celles-ci sont fixées à 7,5 kg.CO2e/m²/an cette année et 6,1 kg.CO2e/m²/an en 2029…