LES RÉHABILITATIONS ORIGINALES Les réhabilitations prennent parfois des airs de liberté. Un signe ? Des prisons qui font tomber leurs murs pour se transformer en logements. Ce choix concerne plusieurs anciens lieux en France, à l’image des sites d’Avignon et de Fontainebleau.
Publié le 16 mars 2021 par La Rédaction
Redonner vie à des lieux chargés d’histoire
Tous les bâtis peuvent donner lieu à une réhabilitation. Cela commence par les prisons, avec des histoires lourdes et des fermetures souvent en raison d’un état de vétusté trop important. Si pour certaines la décision a été de les raser, pour d’autres, les projets imaginés ont abouti à conserver les murs pour faire de ces espaces d’enfermement de nouveaux lieux de vie.
L’ancienne prison d’Avignon, au pied du Palais des Papes, en est un parfait exemple. S’étendant sur 10 500 m2, le bâtiment va laisser place dans quelques semaines à un vaste projet immobilier : la Cour des Dom. Initié par le promoteur LC2I, la construction intègre 67 logements dont 21 en duplex, une crèche, une auberge de jeunesse, un restaurant et un espace de coworking. Pour respecter les lieux, une partie des murs a été conservée, tandis que l’enceinte sera détruite en partie pour s’ouvrir sur l’extérieur avec la création d’une grande place.
Garder la mémoire des lieux
À Fontainebleau, le choix a été un peu différent. En effet, la prison a gardé ses entrailles tout en créant un lieu agréable à vivre. Le projet a permis la création de 22 appartements. Pour cela, les minuscules cellules ont été assemblées pour créer des logements d’environ 18 m2. De petites surfaces donc, compensées par la présence d’espaces communs regroupant tous les services annexes tels que la laverie partagée ou l’espace vélo.
L’âme des lieux se retrouve dans le hall qui dessert les trois étages. Pas question pour autant d’en faire une résidence repliée sur elle-même, bien au contraire. Pour cela, les cours des promenades ont été assemblées pour créer un vaste jardin accessible à tous les résidents. Un havre de paix qui conserve ainsi les traces de son passé en signe de mémoire.