L’aménagement de l’éco-quartier des Bords-de-Seine, à Issy-les-Moulineaux, comprend un réseau de chauffage valorisant les énergies locales renouvelables et de récupération.
Publié le 19 juin 2012 par La Rédaction
Maîtriser les consommations d’énergie primaire
La maîtrise des consommations énergétiques concerne aujourd’hui toutes les constructions, que ce soit les maisons individuelles ou les logements collectifs. L’exemple de l’éco-quartier des Bords de Seine, à Issy-les-Moulineaux, est notamment là pour le démontrer.
La SEM 92, aménageur du projet, a en effet élaboré, pour cette construction, une charte d’objectifs de développement durable définissant huit orientations majeures, dont la maîtrise draconienne des consommations d’énergie primaire. Tous les bâtiments, répartis sur 3,5 hectares, sont à basse consommation énergétique, grâce à la combinaison d’une conception bioclimatique, d’une isolation renforcée, d’équipements à haut rendement, du solaire thermique, et de leur raccordement à un réseau de chaleur.
Réduire les émissions de CO2
La conception d’un éco-quartier doit intégrer, dès l’amont, une véritable stratégie énergétique afin de limiter les émissions de CO2. De ce fait, la construction est souvent raccordée à un réseau de chaleur alimenté par des énergies renouvelables. Il s’agit souvent de la biomasse ou de la récupération de chaleur (incinération d’ordures ménagères).
Le chauffage urbain présente plusieurs atouts, tous essentiels :
- La protection de l’environnement ;
- Un haut rendement ;
- La maîtrise des coûts ;
- Une haute sécurité (installation soumise à des règles très strictes) ;
- La centralisation de l’entretien ;
- Un gain de place dans les sous-sols des bâtiments.
Dans l’éco-quartier des Bords de Seine, la canalisation principale du réseau de chaleur s’étend sur 300 mètres et ses ramifications alimentent les sous-stations. Il y en a une par bâtiment, permettant de chauffer 74 900 m² SHON comprenant des bureaux, des logements, des commerces, un groupe scolaire et une crèche.
Par ailleurs, cette construction prévoir une production d’eau chaude sanitaire couverte à plus de 40 % par du solaire thermique.
La valorisation des réseaux de chaleur par la RT 2012
La RT 2012 a introduit un mécanisme de valorisation des réseaux de chaleur émettant peu de CO2. Dès lors qu’un projet de bâtiments neufs est raccordé à un réseau de chaleur vertueux, il bénéficie d’une majoration de sa limite de consommation énergétique maximale. Cette modulation du Cepmax est de 30 % pour les réseaux dont le contenu CO2 est ≤ à 50g/kWh, 20 % pour ceux entre 50 et 100 g/kWh, 10 % pour ceux entre 100 g/kWh et 150 g/kWh.
Si cette modulation autorise la conception de bâtiments consommant un peu plus d’énergie, elle le permet à une condition : l’énergie utilisée doit avoir un impact réduit sur les émissions de gaz à effet de serre.