Créer avec ce qui est détruit. Telle est la devise de Marbre d’Ici. Imaginée autour d’un concept artistique, l’entreprise investit aujourd’hui le bâtiment pour réaliser des dalles de sol résistantes, tout en alliant le côté artistique. Sa particularité est d’utiliser les gravats venant des destructions alentour, pour créer un nouveau projet.
Publié le 28 octobre 2015 par La Rédaction
Des décombres qui deviennent de l’art
La première question de toute démolition vient du traitement des gravats. Si l’évacuation ou l’utilisation en tant que remblai sont souvent la solution, Marbre d’Ici a développé un autre projet, celui de les réemployer dans de nouvelles créations. D’abord tournées vers l’art, ces idées ont trouvé un autre prolongement pour imaginer leur place au cœur même des projets constructifs du Grand Paris.
Parmi les travaux réalisés figure la mise en œuvre de grandes dalles dans les espaces publics. Celle mise en place dans la ZAC du Plateau à Ivry-sur-Seine s’étend sur 260 m². Elle a utilisé 10 tonnes de briques, pierres calcaires et gravats divers issus des destructions situées à proximité.
Un nouveau béton très résistant
Les gravats sont concassés sur le site de la réalisation pour devenir poussière. Ils sont ensuite réintégrés pour l’élaboration d’un nouveau béton. Afin d’assurer la solidité de ce nouveau matériau, Marbre d’Ici s’est aussi rapproché de plusieurs organismes du BTP, notamment de la Fédération de l’industrie du béton et du Cerib, le centre d’études et de recherches de l’industrie du béton.
Ces alliances ont permis à l’entreprise de bénéficier d’un appui technique pour la mise au point de la formulation des matériaux pour obtenir un nouveau béton très résistant. La structure créée se compose de deux bétons superposés associés à un treillis en fibre de verre. L’ensemble se révèle d’une parfaite solidité, évitant l’apparition de fissures, qu’elles soient dues au poids à supporter ou aux variations dimensionnelles naturelles des matériaux.