Le Grand Palais éphémère a ouvert ses portes en juin 2021, le temps pour l’original d’être entièrement restauré. Cette réalisation installée pour quatre ans multiplie les performances, tout en trouvant sa place en bout du champ de Mars.
Publié le 23 juillet 2021 par La Rédaction
Un bâtiment démontable de 10 000 m2
Difficile d’imaginer fermer le Grand Palais sans alternative. Pourtant, la somme des travaux de restauration à réaliser ne permettait pas de conserver le bâtiment ouvert. La solution ? La création d’une structure de remplacement en place pour quatre ans. Le site a été tout trouvé : le champ de Mars, devant l’École Militaire. Une situation exceptionnelle pour une construction qui ne l’est pas moins.
Ainsi, le Grand Palais éphémère s’étend sur 10 000 m2. Il est voué à accueillir des événements uniques, à commencer par des épreuves des Jeux olympiques en 2024. Son architecture est également impressionnante. Imaginée par le cabinet Wilmotte & Associés, elle présente une forme en croix de 140×140 m, avec une structure en bois. L’ensemble a été conçu pour être démontable et réutilisable.
500 tonnes de bois pour créer la structure
Le bâtiment a ainsi nécessité l’emploi de plus de 500 tonnes de bois issus de la Forêt noire et de Suède. Chacune des 46 arches a été préfabriquée en usine avant d’être assemblée sur site en un temps record. Cette structure autoportée repose sur des micropieux de 14 m de profondeur. Ces derniers resteront en place au démontage de l’édifice, à 1 m de profond.
La structure est recouverte de panneaux sandwich composés d’acier, de laine de roche, d’une nouvelle couche d’acier et d’une toile tendue. L’objectif de cet assemblage est d’obtenir une isolation de l’intérieur vers l’extérieur très performante pour contenir les bruits des événements programmés. Fin 2024, l’ensemble devrait être démonté et réutilisé dans sa totalité… à moins que cette structure éphémère connaisse la même destinée que la tour Eiffel, toujours en place plus de 130 ans après l’Expo universelle de Paris.