L’université du Colorado, aux États-Unis, travaille sur la création d’un nouveau béton organique. Conçu avec l’aide de micro-organismes, celui-ci a pour particularité de s’auto-répliquer. Produit futuriste ou solution d’avenir, cette création amène, dans tous les cas, à de nouvelles réflexions sur les matériaux de demain.
Publié le 27 mars 2020 par La Rédaction
La mise en œuvre de micro-organismes
Créer de nouveaux produits, s’adapter aux ressources disponibles et défier l’environnement… les projets de recherche concernant les matériaux de construction vont de plus en plus loin. L’université du Colorado, aux États-Unis, a franchi toutes les barrières en imaginant un béton futuriste aux propriétés surprenantes.
En effet, les premiers éléments composant ces futures briques sont des micro-organismes, plus exactement des cyanobactéries. Celles-ci ont pour particularité de capter la lumière du soleil et d’absorber les nutriments et le dioxyde de carbone pour produire du carbonate de silicium, produit essentiel des coquilles. Celles-ci s’avérant un élément majeur de la composition du béton, il n’en faut pas davantage pour comprendre leur utilité.
Un béton adapté aux zones extrêmes
L’université leur a associé du sable et de la gélatine, cette dernière matière servant de support à la croissance des bactéries. Le carbonate de calcium ainsi créé se minéralise et durcit progressivement, mélangé au sable. Cela donne une matière reprenant les qualités du mortier pour une utilisation en élément de liaison dans les travaux de maçonnerie.
Si sa résistance mécanique reste moindre qu’un béton classique et qu’il se développe dans un milieu humide (environ 50 % d’humidité dans l’air), ce produit du futur présente toutefois un avantage : il s’auto-réplique. Ainsi, il devient aisé de créer de nouveaux éléments. Il a d’ailleurs été imaginé pour une possible utilisation dans les zones désertiques pauvres en matières premières.