Les sites classés n’échappent pas aux opérations de rénovation largement entreprises ces derniers temps, que ce soit à titre privé ou dans le cadre de l’aménagement de collectivités locales. Nérac fait partie de ces secteurs sauvegardés qui aujourd’hui se lancent dans leur rénovation. L’occasion de revenir sur les difficultés liées tant aux démarches qu’aux travaux entrepris sur de pareils sites.
Publié le 10 février 2012 par La Rédaction
Des projets analysés sous tous les angles
La rénovation d’un bâtiment ou de quartiers entiers est aujourd’hui devenue monnaie courante. Recherche d’économie d’énergie, amélioration thermique et respect de l’environnement font en effet partie des classiques. Pourtant, ce qui peut s’avérer simple pour certaines constructions peut très rapidement prendre la forme d’un chemin bien plus long pour d’autres. C’est le cas de la rénovation de sites classés. Ceux-ci font en effet l’objet d’attentions particulières, depuis le projet jusqu’à la réalisation finale.
Cela peut concerner tout autant un bien propre qu’un aménagement urbain ou un site public classé. L’un des exemples actuels est la ville de Nérac. Centième site classé secteur sauvegardé en France, la commune est en train de préparer son image de demain en envisageant plusieurs aménagements, sous le couvert d’architectes spécialisés fixant les préconisations et autorisations.
Des démarches administratives imposantes
La première caractéristique de tous travaux situés en secteur sauvegardé est l’absence de permis tacite. En effet, si la réforme du permis de construire avait définitivement légalisé ce type d’obtention de PC, les sites protégés ne peuvent en aucun cas se prévaloir de pareille autorisation. En effet, chaque dossier doit systématiquement obtenir l’avis conforme de l’architecte des bâtiments de France. Il en va de même pour les travaux non assujettis à autorisation urbaine.
La contrepartie de ces désagréments est de pouvoir obtenir des subventions accordées par l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat, que ce soit pour l’aménagement d’espaces paysagers ou la rénovation de logements. Des avantages fiscaux peuvent également être obtenus. Vous obtiendrez davantage de précisions en consultant la fiche « Créer et mettre en valeur un secteur sauvegardé » publiée par le Ministère de la Culture et de Communication.
S’entourer de professionnels
Enfin, l’autre souci concernant ces demandes de rénovation de sites classés se situe plus particulièrement dans la réalisation même des travaux. En effet, outre les demandes et contraintes spécifiques à chaque site, s’ajoutent les difficultés de réalisation pouvant apparaître pour lier l’ancien au moderne.
Ces opérations sont ainsi souvent très techniques, tenant compte de l’existant en lui conservant ses valeurs historiques et architecturales, tout en les associant aux nouvelles idées de construction. Pour y parvenir, Eiffage Construction a, par exemple, créé une structure spécifique, Pradeau & Morin, uniquement dédiée à ce type de travaux, montrant toute la particularité de ces opérations, que ce soit à l’échelle de maisons individuelles ou de bâtiments publics.