Les constructions évoluent depuis quelques années, offrant des lieux transformés et des architectures revues. Tandis que les villes font place nette de leurs anciens HLM, ce sont de nouveaux espaces à vivre qui sont créés, amenant aussi une nouvelle vision urbaine. Premiers éléments, sources de cette évolution, les écoquartiers…
Publié le 15 juillet 2013 par La Rédaction
La construction après la déconstruction
Les grandes tours des années 1960, alors modèles des nouveaux quartiers, n’en finissent plus de tomber. Outre la recherche de logements plus performants, c’est aussi une autre façon de penser la vie autour de l’habitat qui s’est doucement imposée, proposant des transformations radicales de certains lieux. Les constructions, si elles ont perdu de leur hauteur, n’ont en revanche rien à envier côté gigantisme. Désormais, les immeubles ne se réfléchissent plus à l’échelle d’un ou deux bâtiments, mais s’organisent autour d’espaces créés de toute pièce.
1 750 logements ZAC de Balma, en banlieue toulousaine, 2 150 dans l’écoquartier Ginko à Bordeaux, en bord de lac, ces nouveaux sites ont pris un autre parti, celui de multiplier les édifices. Fini donc les ensembles de grande hauteur, cette fois, les immeubles sont agencés pour former des îlots, modifiant le caractère de proximité tout en drainant une population tout aussi importante.
La vision de l’écoquartier
Situés eux aussi en bordure de ville, un point essentiel différencie pourtant ces nouveaux quartiers des anciens ensembles : l’environnement et les moyens de communication mis en œuvre pour rallier chaque centre-ville. Il n’est plus ici question d’isoler, mais de rassembler, dans ces constructions et en dehors. Les aménagements paysagers sont ainsi devenus aussi importants que les immeubles. L’espace naturel y est omniprésent avec les plantations et les cours d’eau artificiels, associés aux solutions de déplacement doux et à l’aménagement de promenades.
Les architectures rompent également avec l’uniformité d’antan pour jouer sur des conceptions et des hauteurs différentes. Cela est d’autant plus marqué sur le projet Ginko qui a rassemblé plusieurs visions constructives pour des ensembles hétéroclites dans les formes, les teintes et les matériaux, allant de la brique à la construction bois.
La performance des constructions
Autre fait des temps actuels, ces écoquartiers mettent aussi en avant des réalisations écologiques et économiques dans l’emploi des matériaux, le choix des orientations et des équipements. Les logements intègrent les normes BBC, favorisant la performance et les économies de fonctionnement, y compris dans les parties communes.
Proposant une vision différente de la banlieue pour en faire des espaces agréables à vivre, c’est désormais le temps qui déterminera leur réussite en offrant, dans tous les cas et dès à présent, des modèles de diversité architecturale amenant une nouvelle réflexion sur la vie en ville.