Comme la canicule de 2003, les Grenelles de l’environnement, le réchauffement climatique, le prix de l’énergie sont passés par là, ce qui pouvait paraître désuet est devenu un sujet d’actualité.
Publié le 31 mai 2011 par La Rédaction
Nombreux sont ceux à se convertir à cette technique simple, ancestrale, peu coûteuse et surtout très économe en termes de climatisation comme de chauffage. Sortis de leur niche écologique, puits canadien ou puits provençal, qui sont des géothermies de surface, répondent à une technique identique : utiliser l’inertie de la profondeur des sols pour préchauffer ou rafraîchir l’air intérieur.
Par un conduit enterré hors gel (1,50 m à 2 m selon le territoire) d’une longueur proportionnelle au volume de l’habitat, l’air circule dans une canalisation qu’il est préférable d’implanter (question de coût) dès le terrassement. Cette pratique ancestrale ne peut cependant pas être installée partout.
Prohiber le PVC
Les territoires où radon ou gaz de schiste sont présents sont exclus. Les matériaux préconisés pour la réalisation des canalisations d’air enterrées sont généralement en PET alimentaire alors que le PVC est vivement déconseillé.
« La condition sine qua non pour optimiser les performances du puits canadien exige de le coupler à une ventilation double flux », souligne Corine Mermilloud, bio architecte. « Voire à une ventilation thermodynamique dans les maisons basse consommation » ajoute Michel Vandaele, maître d’œuvre de la construction pour Bio Espace. Et les spécialistes de conclure : « il est désormais possible de trouver des kits complets ventilation – puits canadien – ventilation double flux ».
Généralement mis en oeuvre lors de la réalisation de maisons passives, ce type d’installation requiert néanmoins une grande vigilance lors de l’implantation, notamment pour ce qui concerne les entrées d’air et la condensation présente dans les tuyaux.
Johana Trossat