Alors que les pénuries d’eau se font de plus en plus fréquentes, la question de sa récupération s’invite dans les débats sans, pour le moment, trouver un cadre légal. Pourtant, les solutions techniques continuent de s’améliorer pour simplifier l’utilisation de cette eau récupérée dans les constructions ou pour un usage communal et communautaire.
Publié le 27 juillet 2023 par Estelle Guiton
La récupération de l’eau, sans cadre réglementaire
Avec la préservation de l’environnement, tout le monde s’entend sur un autre point de plus en plus craint : la pénurie d’eau. Les solutions de captation sont nombreuses, associées à l’idée de réduire les consommations. Avant même de se tourner vers les techniques de pompage et de retraitement de l’eau, il existe une ressource utilisée depuis bien des décennies et qui refait parler d’elle : la récupération des eaux de pluie.
La loi à ce sujet reste timide et imposerait, dans toutes les communes, la modification de leur plan local d’urbanisme (PLU) pour intégrer l’obligation de disposer d’un équipement de récupération des eaux de pluie pour toutes les constructions neuves. Un chemin encore long à parcourir, mais facile à mettre en place avec les nouveaux dispositifs proposés.
Des équipements de récupération hors sol
Les solutions les plus simples pour les constructions consistent en l’installation sur les descentes EP d’un récupérateur relié à une cuve. Ces éléments ont des contenances variées pour recueillir un maximum d’eau à employer par la suite pour l’arrosage des plantations ou le lavage des sols intérieurs et extérieurs, entre autres. Cette technique est celle plébiscitée par les particuliers avec un bond des ventes conséquent. Elle reste toutefois limitée, à moins de la relier à un système de pompage pour alimenter un circuit privé.
Souvent, ce choix amène d’autres travaux plus importants dont le calcul est davantage à envisager au moment de la construction ou lors de travaux de réhabilitation. Ces opérations consistent en l’enfouissement d’une cuve de récupération des eaux pluviales. Toutes les eaux captées sont ainsi reversées dans cet espace enterré. Cette technique a un double atout. Le premier est de permettre de le relier par exemple à l’alimentation des WC. D’autre part, son positionnement sous terre, sans être soumis aux changements de température, empêche toute prolifération de bactéries ou un risque de gel.
Des citernes souples pratiques et faciles à installer
L’autre solution proposée ces dernières années, même si elle reste encore peu utilisée, est la citerne souple. Ce système est équivalent à celui qui fleurit désormais à l’entrée de lotissements dans les zones isolées, mis en place pour répondre à l’obligation de point d’eau à l’usage des pompiers, dans une dimension moindre. Cette citerne prend son volume au fur et à mesure de son remplissage, évitant ainsi toute contenance d’air. Très résistante, sa surface est traitée anti-UV, éliminant toute chauffe et évaporation d’eau.
Reste son esthétique, pas forcément du plus bel effet. Elle est toutefois simple à glisser dans un vide sanitaire ou sous une terrasse en bois. Elle a aussi une autre qualité : son prix, bien moins élevé qu’un bac enterré, tout en disposant des mêmes qualités.