Devenus essentiels à la mobilité, les ascenseurs devraient prendre une place prépondérante dans les années à venir. Vieillissement de la population, verticalisation des villes, tous ces éléments contribuent à les mettre en avant. Restent deux points à gérer : leur nombre insuffisant et, pour ceux existants, leur âge.
Publié le 7 mai 2024 par Estelle Guiton
Les ascenseurs, incontournables pour les Français
C’est l’un des enseignements de la dernière étude menée par l’institut IPSOS concernant les Français et les ascenseurs. Selon les résultats de ce baromètre, 8 Français sur 10 indiquent utiliser ces appareils de façon régulière, 28 % s’en servent quotidiennement. Autant dire que leur présence dans tous les espaces nécessitant de monter est incontournable.
Ils sont ainsi jugés essentiels par les sondés pour déplacer des charges (57 % des répondants), accompagner des personnes âgées (53 %), ou des enfants en bas âge (41 %). Et pourtant leur nombre est aujourd’hui en deçà des besoins. Si l’on compare la situation de la France aux voisins européens, le résultat est d’autant plus flagrant : dans l’Hexagone, on en compte en moyenne 8 pour 1 000 habitants. En Espagne, il y en a 23 pour 1 000 habitants.
Un besoin en croissance dans les prochaines années
Selon l’étude, les Français relèvent les manques dans les transports en commun, les écoles et les universités, ou encore dans les centres sportifs. C’est sans compter le vieillissement de la population et un chiffre qui nécessite de se pencher rapidement sur la question : en 2030, 1 Français sur 3 aura plus de 60 ans.
Combinée à la volonté de densifier les villes par un développement vertical, la mise en place d’ascenseurs va s’avérer majeure au cours des prochaines années pour faciliter les déplacements. Une donnée qui implique à la fois de prévoir de nouvelles installations, mais aussi de s’occuper des équipements en place… En France, 1 ascenseur sur 2 a plus de 30 ans, 25 % plus de 40 ans.
Une priorité, la rénovation de l’existant
Ce constat en amène un autre, la nécessité de revoir le parc existant. Pour la Fédération des Ascenseurs, l’une des priorités consiste aujourd’hui à accompagner les propriétaires pour rénover ces ascenseurs. Un avis partagé par les particuliers et usagers dans l’enquête IPSOS : ils sont 94 % à juger cette étape comme majeure.
Ce choix a plusieurs enjeux. Le premier concerne la sécurité et la facilité de remise en état. Leur entretien régulier permettrait de limiter les pannes et donc l’arrêt des appareils sur des durées plus ou moins longues. Leur remplacement aurait, quant à lui, deux effets. Tout d’abord, il éviterait les difficultés à trouver les pièces cassées ou usées. D’autre part, il aurait un intérêt environnemental. Un équipement neuf permet de réaliser jusqu’à 60 % d’économie d’énergie.
À ce titre, le président de la Fédération des Ascenseurs, Philippe Boué, fait un comparatif qui parle de lui-même : « Tout comme nous n’utilisons plus de 4L ou de 2CV sur nos routes, nous devons changer les ascenseurs de nos villes ». Une opération coûteuse pour laquelle il demande l’extension de MaPrimeRenov’.