Tombé en désuétude, le chaume refait son apparition sur les toitures des maisons. Cette solution se révèle très efficace en matière d’isolation, même si son choix implique quelques aménagements et précautions.
Publié le 4 mai 2018 par La Rédaction
Une toiture originale et performante
Si la tendance est aux toits plats, les techniques traditionnelles reviennent également en force. La couverture en tuiles de bois en est l’un des exemples, mais pas seulement. Depuis quelque temps, un autre matériau refait progressivement parler de lui : le chaume. Abandonné au profit de solutions plus pratiques telles que la tuile, il vient recouvrir de plus en plus d’habitats.
Son style ancien ne manque pas de charme et séduit par son apparence authentique. Il présente également des performances uniques. Ainsi, il est un excellent isolant acoustique, absorbant les bruits de la pluie. Cette surface obtenue par la mise en place de fagots de tiges serrées entre elles est aussi insensible au gel et à la grêle. Son pouvoir isolant est conséquent : 30 cm de chaume ont la même efficacité thermique que 10 cm de laine de verre. Pour plus de performance, ce matériau peut être posé sur des panneaux isolants.
Une pente de toit minimale
L’autre atout du chaume est sa légèreté. La charpente peut alors être moins robuste que pour d’autres matériaux. Il exclut également la mise en place de gouttières. En revanche, sa pose ne peut être réalisée que sur des toits présentant une pente minimale de 35°, nécessaire pour éviter toute stagnation d’eau et donc un éventuel pourrissement de la surface.
D’autre part, tout conduit de cheminée doit être d’une section plus conséquente afin de réduire l’effet de chauffe. Il doit aussi être installé, au niveau de l’évacuation, un extincteur de flammèches. Enfin, le temps de pose est plus long que pour une toiture en terre cuite, rééquilibré par l’absence de travaux de zinguerie.