Les fabricants sont de plus en plus nombreux à s’intéresser au stockage de l’électricité. Les enjeux qui y sont liés sont en effet importants, permettant d’envisager différemment la production énergétique. Deux solutions sont aujourd’hui en cours de test ou en début de commercialisation : la batterie ion-lithium et le ballon à air comprimé.
Publié le 7 janvier 2016 par La Rédaction
La batterie pour stocker l’énergie produite
Cela a longtemps été une barrière dans la production d’électricité. Le stockage de l’énergie est en effet encore à l’étude pour permettre de nouvelles économies. Depuis plusieurs années, de nombreux fabricants se sont penchés sur cette question pour proposer des solutions novatrices. La mise au point de batteries spécifiques est l’une des techniques retenues. Elle fait aujourd’hui ses premiers pas avec une efficacité désormais reconnue.
C’est le cas avec le produit dévoilé par Schneider en marge de la COP21. Sa particularité est de s’adapter au stockage d’électricité tant dans une maison qu’à l’échelle d’un quartier. Le système Ecoblade se compose de plusieurs batteries ion-lithium assemblées les unes aux autres, avec, pour chacune, une capacité de 2 kWh. Chaque brique se caractérise par sa taille réduite, de 60 x 30 cm et 4,5 cm d’épaisseur. Deux modules suffisent pour un habitat individuel, venant compléter une installation de panneaux photovoltaïques, notamment.
Des ballons sous l’eau pour stocker l’énergie
La solution expérimentée au Canada est, elle, bien différente, reposant sur la transformation de l’électricité en air et son stockage dans des ballons à air comprimé. La société Hydrostor, à l’origine du projet, va également plus loin en proposant leur immersion.
Dans le principe, les centrales éoliennes et solaires voient leur production excédentaire d’électricité alimenter des compresseurs qui remplissent d’air les ballons. Lorsque la production est déficitaire, ces mêmes ballons sont vidés naturellement, grâce à la pression sous-marine. L’air vient alors actionner une turbine afin de produire à son tour de l’électricité. Cette technique se double de la récupération de la chaleur générée par son fonctionnement, pour d’autres économies énergétiques.